Le 28 novembre 1972, les Victoriavillois Roland Gingras et Robert Arsenault et le Montréalais Pierre Dextraze posaient les fondements de l’Association québécoise pour l’avancement des Nations unies (AQANU). Tous trois s’affairaient déjà à soutenir des projets en Haïti et à organiser des activités d’éducation à la coopération internationale. « AQANU ne travaille pas avec des individus, mais avec des groupements de paysans, des organisations situées en dehors des villes. C’est un rapport direct peuple d’ici à peuple paysan en Haïti », affirmait le président de l’association, Dr Emilio Bazile à la soirée des retrouvailles qui s’est déroulée le 12 novembre dernier. Cette manière de faire constitue la force de l’AQANU, petite organisation qui, contrairement à de grandes organisations non gouvernementales, a pu développer des liens de «confiance et de compréhension avec les partenaires haïtiens», soutient aussi Dr Bazile, lui-même originaire d’Haïti. Présente dans quatre régions, Montréal, Outaouais, Granby et Bois-Francs, l’AQANU soutient encore des projets dans plusieurs communes rurales d’Haïti. En 50 ans, l’AQANU a soutenu plus de 270 projets avec des investissements totalisant 7,3 millions $. Aujourd’hui encore, malgré les changements rendant plus difficile l’accès aux programmes de financement gouvernementaux pour une petite organisation et malgré les conditions atroces en Haïti, l’AQANU n’abandonne pas ses partenaires haïtiens. Hélène Ruel |