L’approche basée sur les droits humains repose sur les normes internationales, telles que la Déclaration universelle des droits de l’Homme et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). L’adoption d’une approche basée sur les droits humains apporte une différence importante : le non-respect d’un droit conduit à une violation, où il est légal et légitime d’exercer un recours et de demander réparation.
En matière des droits humains, le droit international encadre les obligations des États. Il oblige les États à respecter, protéger et promouvoir l’exercice des droits humains. Respecter les droits humains implique que les États assurent le plein exercice de ces droits par les citoyens et citoyennes, et s’abstiennent d’adopter ou mettre en œuvre des mesures pouvant les limiter. Deuxièmement, les États doivent garantir les droits de tous les individus et groupes d’individus et les protéger de toute violation par des tiers. Finalement, les États doivent prendre des mesures concrètes pour mettre en place des lois, des politiques, des institutions et des procédures (y compris pour mobiliser des ressources) afin de permettre à chacun et chacune d’exercer ses droits.
L’approche basée sur les droits humains a également pour but de conférer aux individus (détentrices et détenteurs de droits) les moyens de réaliser leurs droits d’une part, et de renforcer les États (débitrices et détenteurs d’obligations) pour qu’ils s’acquittent de leurs obligations et devoirs en matière de droits. Les détenteurs de droits doivent exprimer leurs demandes politiques en matière de droits humains aux gouvernements. En coopération internationale, cette approche permet de politiser davantage les programmes sur les droits des femmes et l’égalité des genres. Les méthodes d’interventions sont centrées sur la promotion, la protection et la réalisation des droits de la personne. Cette approche permet également de contrer certaines résistances, telles que la perception que les droits des femmes sont une imposition occidentale. Plus 189 pays ont signé la CEDEF, démontrant que les droits des femmes sont reconnus par la grande majorité des pays.
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