communiqué de presse de AMARC
La liberté d’expression et de communication sont des droits humains fondamentaux.
Le 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse nous saluons les milliers de radios communautaires qui font l’exercice quotidien du droit à la communication. Il s’agit de radios qui travaillent dans des conditions diverses, qui mettent ensemble des idées, des perspectives et les transforment en des innovateurs processus de communication. Ce sont des radios communautaires gérées par des femmes, des communautés indigènes, des groupes de jeunes, dans les zones rurales et urbaines.
Pour l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires, AMARC, les libertés d’expression et de communication sont des droits fondamentaux, reconnus dans des traités internationaux et qui doivent être garanties comme tels par tous les États démocratiques. Ces droits, qui incluent l’accès juste et équitable aux médias doit être protégé et s’étendre dans le contexte des changements rapides dus aux technologies de l’information et des communications.
Dans les dernières années, il y a eu des débats intenses dans plusieurs pays et régions sur la définition de nouvelles régulations concernant la radiodiffusion communautaire, dans le contexte de la convergence technologique, dont le numérique et la tendance préoccupante vers la concentration des médias.
Dans certains pays, la législation sur la radiodiffusion communautaire a avancé, cependant, dans plusieurs autres pays, le système de régulation brime de manière flagrante la liberté d’expression.
L’AMARC a dénoncé avec des réseaux voués à la promotion et à la défense de la liberté d’expression les pratiques discrétionnaires et discriminatoires d’allocation de fréquences , où il n’y a as de limites établis à la concentration de la propriété, où des barrières sont imposées aux communautés indigènes , aux organisations sociales et de femmes pour avoir un accès équitable, où il ya des limitations techniques et économiques qui empêchent le développement des communications de ces acteurs sociaux par des raisons techniques ou économiques menant la plupart du temps à faire taire la diversité des voix.
L’association mondiale des radiodiffuseurs communautaires, AMARC, considère la perspective des droits humains, comme une question centrale dans la formulation et la définition des orientations pour les discussions sur les reformes législatives et du cadre de régulation de la radiodiffusion communautaire, car elle introduit une vision alternative aux perspectives purement techniques et économiques.
Le mouvement des radios communautaires a une longue expérience de défenses du droit à la communication. Au niveau international, les cadres de régulation de la radiodiffusion ont privilégié l’administration des concessions de licence comme des produits du marché facilitant la concentration de la propriété dans quelques mains. Nous insistons sur une juste distribution de fréquences qui est un principe permettant mesurer le degré de liberté d’expression et de respect des droits humains dans un pays.
Les divers rapports produits par les rapporteurs sur la liberté d’expression des nations Unies, affirment que la radiodiffusion communautaire doit être reconnue clairement en tant que type distinct de média, et qu’elle bénéficie de procédures équitables dans l’obtention de licences et de l’accès aux ressources économiques.
AMARC
Montréal, le 3 mai, 2013.
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