Montréal, 30 juin 2021 – L’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) se réjouit de l’engagement du gouvernement canadien d’investir 100 millions de dollars en nouveaux fonds pour les pays à faible et moyen revenu afin de contrer les inégalités dans le travail rémunéré et non rémunéré lié aux soins. Ces fonds faciliteront la participation des femmes à l’économie, à l’éducation et à la vie publique. Cette annonce a été faite aujourd’hui dans le cadre du Forum Génération Égalité, organisé par ONU Femmes.
Cette décision fait échos aux analyses et recommandations des Nations Unies. Selon l’ONU, la COVID-19 peut être qualifiée de « crise avec un visage de femme ». Elle a placé les femmes au centre de son action de lutte contre la COVID-19. Elle a demandé que des mesures de relance soient prises pour appuyer l’économie informelle, investir dans l’économie des soins et cibler les entrepreneuses. « …les chocs sismiques de la pandémie de COVID-19 ont brisé la vie de millions de femmes et de filles et détruit bon nombre de nos gains. Il est temps de se regrouper et de relancer notre quête pour créer un monde plus égal, plus juste et plus durable dans lequel tous les peuples peuvent réaliser leurs droits humains sans discrimination et sans crainte », a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutierrez.
La crise pandémique mondiale a entraîné une augmentation des inégalités entre les femmes et les hommes, et ce dans tous les domaines. En particulier, ONU Femmes constate que les violences conjugales et intrafamiliales se sont accentuées depuis l’émergence de la pandémie, sous le confinement et les incidences sociales et économiques de cette crise. Du fait de l’isolement social et des restrictions au niveau des déplacements et du non-accès aux services, le domicile s’est refermé comme un piège sur de nombreuses femmes. Le bilan de cette crise est également caractérisé par l’accentuation de la féminisation de la pauvreté, l’accès limité des femmes au financement et une plus grande part des tâches de soins.
« Conséquemment à ce bilan, et en continuation de notre action, l’AQOCI appuie la recommandation des Nations Unies selon laquelle les orientations mondiales de la relance doivent mettre le secteur des soins au centre des préoccupations ; mais également la lutte contre les violences, la promotion des droits reproductifs et sexuels et le soutien de l’accès des femmes aux sphères de décision. », affirme Michèle Asselin, directrice générale de l’AQOCI.
La concrétisation de cet engagement qui devrait permettre aux organismes de coopération et de solidarité internationales (OCI) de poursuivre leurs partenariats avec des organisations féministes et de défense des droits des femmes dans de nombreux pays du Sud. Les OCI sont déjà mobilisés pour faire de la relance en contexte de pandémie, une opportunité pour mettre les droits des femmes et l’égalité des genres au cœur des programmes de partenariat Sud-Nord en travaillant entre autres avec les groupes de femmes qui œuvrent sur le terrain.
« Pour notre Association, il est primordial d’éradiquer les rapports sociaux patriarcaux en s’attaquant à toutes les formes de discrimination sexiste. La lutte pour les droits des femmes et l’égalité des genres est liée au combat pour le respect des droits humains. C’est un travail de longue haleine qui nous concerne toutes et tous, tant au Nord qu’au Sud, indissociable de la construction de rapports plus justes et plus solidaires entre les peuples. », conclut Mme Asselin.
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