COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Incertitudes dans les programmes de développement international :
l’AQOCI demande au gouvernement fédéral d’agir!
Montréal, le 24 octobre 2013 – L’ Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) demande au ministre du Développement international et ministre de la Francophonie , Monsieur Christian Paradis, d’agir rapidement afin que soit maintenue l’expertise canadienne en matière de développement international.
En raison des compressions et du manque de financement, certains programmes des organismes membres de l’AQOCI sont compromis. Gervais L’Heureux, le directeur de l’AQOCI, souligne que depuis plus de deux ans le gouvernement canadien n’a fait aucun appel régulier de propositions pour le financement de projets de développement international.
De plus, le financement du programme de coopération volontaire, qui se termine le 31 mars prochain, n’a pas encore été renouvelé. « Cette situation est catastrophique pour dix organisations canadiennes dont quatre québécoises qui se voient dans l’obligation de prendre des mesures qui auront de graves conséquences pour les populations du Sud », explique Monsieur L’Heureux.
En effet, certains bureaux situés au Sud devront fermer à la fin 2013. Impacts de cette situation : rapatriement de centaines de personnes coopérantes, perte d’emplois au Nord comme au Sud, fin de partenariat… De passage au Québec, Madame Ramatou Boubacar, représentante d’une ONG du Niger, a témoigné de ses inquiétudes en mentionnant que la réduction des programmes de solidarité et de coopération internationales du Canada allait certainement ralentir le développement du pouvoir économique des femmes et leur autonomisation et allait aussi amoindrir le transfert des compétences Nord-Sud et Sud-Nord.
Les retards dans les annonces du gouvernement obligent les organisations à réviser leur budget global et à ponctionner dans leurs réserves financières pour continuer à être opérationnelles. « Cela va à l’encontre d’un modèle de gestion efficace du développement qui nécessite une planification à long
terme », ajoute le directeur de l’AQOCI.
De plus, le gouvernement n’a pas annoncé le renouvellement du Programme de stages internationaux jeunesse (PSIJ) dont le financement s’est terminé en mars 2013. Près de 500 jeunes du Canada, dont une centaine du Québec, participent à chaque année à ces stages internationaux. « C’est une partie de la relève canadienne en développement international qui est affectée », déplore le directeur de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale.
Selon l’AQOCI, tout cela se traduira par une perte de crédibilité du Canada en matière de coopération internationale.
L’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) regroupe 67 organisations qui œuvrent, à l’étranger et au Québec, pour un développement durable et humain. L’AQOCI a pour mission de soutenir le travail de ses membres ainsi que leurs initiatives en faveur de la solidarité internationale. En s’appuyant sur la force de son réseau, l’AQOCI œuvre à l’éradication de la pauvreté et à la construction d’un monde basé sur des principes de justice, d’inclusion, d’égalité et de respect des droits humains.
Notes :
- Le financement accordé par le gouvernement fédéral au programme de coopération volontaire a été de 250 millions$ pour les 5 dernières années. Ce montant a été réparti entre 10 organisations canadiennes de coopération internationale. Fait important, ce financement de l’ACDI (maintenant intégrée au MAECD) a toujours eu un effet de levier permettant aux organisations d’aller chercher des fonds auprès de donateurs internationaux et privés, du public canadien et des gouvernements provinciaux. Certaines années, ces dons et autres sources de financement ont même représenté plus que le montant accordé par l’ACDI, soit plus de 50 millions$.
- Les activités de développement international créent aussi des emplois pour les Canadiens et les Canadiennes. Selon l’Agence du revenu du Canada, les organismes d’aide et de développement ont employé 14 429 personnes à temps plein et 31 991 personnes à temps partiel au Canada en 2011, et généré des recettes de 3,9 milliards de dollars.
- Les ONG canadiennes oeuvrent dans plus de 140 pays du Sud.
Pour information :
Nathalie Des Groseilliers
Chargée des communications, AQOCI
514 -871-1086, poste 205
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