Au Honduras, Mer et Monde et son partenaire Calidad de Vida travaillent à autonomiser les femmes qui ont vécu la violence (conjugale, sexuelle ou autres). La situation est préoccupante et les organismes d’aide se font rares. « À la capitale, il n’y a qu’un seul refuge pour accueillir les victimes et leurs enfants et elles ne peuvent rester que 3 mois. Nous n’avons pas de soutien du gouvernement », raconte Minori Estefania Cruz Aleman de Calidad de Vida. Elle rappelle que sans l’aide des ONG internationales, la survie de l’organisme serait en danger.
Au Honduras, le féminicide est un fléau. Une femme est tuée à toutes les 18 heures et 3000 mères, filles ou sœurs ont été mortellement violentées dans la dernière décennie, selon OXFAM international. Le féminicide est le terme employé pour désigner les assassinats de femmes, pour le simple fait d’être une femme. Selon ONU Femmes, les meurtres liés au genre ne sont pas des incidents isolés se produisant de manière soudaine et imprévue. Ils constituent au contraire des actes ultimes d’un continuum de violence. Ils sont la partie immergée de l’iceberg, enracinés dans des siècles de discrimination et d’inégalités entre les hommes et les femmes, provoqués par l’impunité, l’inaction et la tolérance à l’égard de la violence contre les femmes et les filles (Pour en savoir plus : http://www.unwomen.org/fr/news/stories/2012/6/un-women-calls-on-member-states-and-stakeholders-to-take-urgent-action-against-femicide) Ce fléau est présent dans plusieurs pays du monde et se perpétue du fait de l’impunité qui y règne : les assassins sont rarement inquiétés pour leur acte car la police et les autorités locales se laissent corrompre ou ferment les yeux.
Mme Cruz Aleman de Calidad de Vida mentionne que la violence patrimoniale représente aussi un grave problème dans son pays. Cette forme de violence est définie comme suit : tout comportement consistant à retenir, soustraire, détruire en partie ou totalement les objets, les instruments de travail, les papiers personnels, les biens, le patrimoine ou les droits ou ressources économiques de la femme, notamment ceux qui lui permettent de répondre à ses besoins. L’organisme hondurien sensibilise les femmes à la violence patrimoniale et à toutes les formes de violence. Il tente aussi de rejoindre le plus d’enfants et d’adolescentes en faisant des rencontres dans les écoles.
Pour plus d’information sur le projet :
Mer et Monde
http://www.monde.ca/meretmonde/
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