Contexte du projet
Le Programme d’autonomisation des filles de Carrefour International est un programme d’éducation aux droits humains et de prévention de la violence basée sur le genre destiné aux filles d’âge scolaire de 6 à 18 ans au Ghana et au Swaziland. Un élément central du programme est la mise sur pied de clubs de filles dans les écoles primaires et secondaires afin de créer un espace sûr où les filles peuvent se renseigner sur leurs droits, apprennent à se protéger contre les abus, les grossesses non désirées et les maladies transmises sexuellementdont le VIH/sida, et finalementcomment accéder aux services de soutien existants. Le programme contribue à augmenter la performance scolaire et à réduire le taux de décrochage scolaire des filles qui y participent. Le travail de plaidoyer du Programme d’autonomisation des filles auprès des gouvernements, de la société civile et d’autres parties prenantes contribue à la mise en place d’un environnement législatif et politique favorable à la promotion des droits des filles et à la réduction de la violence basée sur le genre.
Les Clubs d’autonomisation des filles
Les filles et les femmes au Swaziland et au Ghana sont confrontées à des niveaux élevés de violence et sont affectées de manière disproportionnée par la pauvreté, le chômage et le VIH. La violence sexuelle est très répandue, ainsi que la polygamie et d’autres pratiques culturelles qui contribuent à son augmentation continue au Swaziland, au Ghana et dans d’autres pays de la région.
Il est essentiel de sensibiliser les jeunes filles afin qu’elles soient au courant de ce qui constitute un cas d’abus ou de violence, qu’elles connaissent leurs droits, et se protègent contre le VIH / Sida. Les filles ont besoin de repenser les rôles de genre et les normes patriarcales et comment ceux-ci limitent leurs choix de vie et leurs opportunités. Il est nécessaire de renforcer la confiance et le leadership des jeunes filles pour qu’elles soient en mesure de diffuser le message que les situations abusives et la violence sont mauvaises. Il est également essentiel de travailler avec les communautés en général afin qu’elles puissent être au courant des problèmes qui les entourent et qu’elles collaborent afin de résoudre ces problèmes. Les décideurs politiques, les détenteurs d’obligations devraient également être tenus responsables dans leur rôle à l’égard de la protection des jeunes filles et des femmes.
Les clubs d’autonomisation des filles répondent à ces dures réalités en procurant aux filles un espace sécuritaire où elles peuvent se rencontrer sur une base hebdomadaire pour participer à des discussions et des activités animées par des enseignants et des mentors. Ces discussions portent sur les droits fondamentaux, l’identification et la dénonciation des abus sexuels ainsi que la sensibilisation face au VIH/sida et ses modes de transmission et les services qui leurs sont disponibles pour les soutenir si elles en ont besoin.
L’inscription aux clubs se fait sur une base volontaire et les jeunes filles membres se rencontrent toutes les semaines pour échanger sur les défis qu’elles vivent. Âgées de 6 à 18 ans, elles sont aussi informées de leurs droits. Elles acquièrent de la confiance en elle-même et de l’assurance en parlant de leurs expériences de violence, de maladie et de pauvreté à travers l’écriture, la poésie, la chanson ou le théâtre. De mini bibliothèques sont aussi rendues accessibles aux filles pour qu’elles puissent connaître les bénéfices de la lecture pour bonifier leurs connaissances, mais aussi améliorer leurs résultats scolaires et enrichir leur vie à travers la lecture de classiques, de poésie ou de romans sur des thèmes variés.
Les résultats au cours des quatre dernières années ont été extrêmement encourageants : réduction du taux de grossesse chez les adolescentes; réduction du taux de décrochages scolaires chez les filles; amélioration des performances scolaires chez les membres des Clubs d’autonomisation des filles. Depuis la phase pilote en 2008, grâce à Carrefour International et au généreux soutien des donateurs qui appuient le programme des Clubs d’autonomisation des filles, 49 clubs ont été établis dans les écoles primaires et secondaires du Swaziland et du Ghana. Au total, 2 200 filles acquièrent présentement les connaissances et la confiance dont elles ont besoins pour se protéger contre la violence, les abus et la maladie.
« Grâce à ces clubs, la voix d’une fille est amplifiée en un cri assourdissant que personne ne peut ignorer. Les clubs de filles permettent de faire tomber les barrières et de changer la vision de la société par rapport aux femmes. Bâtir un groupe dynamique de femmes, de femmes vibrantes, de femmes sans peur, voilà mon rêve. »
– Cebile Manzini-Henwood, Directrice générale de SWAGAA
Pour plus d’information sur le projet :
Carrefour International
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