La modernisation de la Chine depuis la fin des années 1970 a été un vaste processus d’industrialisation et d’urbanisation. En trente ans, avec un taux de croissance annuelle de 9 % en moyenne, le pays a atteint un développement économique sans précédent. Cependant, cette croissance a eu ses inconvénients : usage intensif des ressources naturelles, des consommations d’énergie démesurées, pollution des sols, de l’air et de l’eau. Depuis le milieu des années 2000, Pékin a lancé plusieurs politiques et des chantiers législatifs environnementaux volontaristes intégrant progressivement la question de la durabilité dans ses exigences de croissance.
Le principal objectif de ces nouvelles politiques est de transformer le système énergétique du modèle économique chinois en développant des énergies non fossiles ou peu carbonées et en réduisant la dépendance de la Chine aux énergies fossiles, tout en maintenant un taux de croissance économique élevé. Cette présentation se propose d’analyser la stratégie de la transition énergétique de Pékin et son application en évoquant les différentes dimensions du récent virage énergétique chinois (éolien, solaire, etc.) sous l’angle des enjeux et conséquences géopolitiques de ces choix.
Sinologue et professeure d’Histoire de la Chine à l’Université de Québec à Montréal, Olga V. Alexeeva est titulaire d’un doctorat en études chinoises de l’Université Diderot-Paris VII (France), ainsi que d’un diplôme en langue et culture chinoise de l’Université de Tianjin (RPC). Elle est l’auteure de plusieurs articles sur les différents aspects de la géopolitique et des relations internationales de la Chine.
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