École féministe du Collectif québécois des féminismes en dialogue (CQFD)
- Dates : mercredi 24 et jeudi 25 septembre 2025
- Heures : 9h30 à 16h30
- Lieu : Centre St-Pierre, salle 100, au 1212, rue Panet, Montréal, métro Beaudry. Accessible pour les personnes à mobilité réduite
- Coût : Gratuit
- Format: Formation en présentiel (2 jours)
* La date limite pour s’inscrire est le jeudi 18 septembre 2025.
Description
Le contexte actuel est marqué par une incertitude grandissante qui se répercute sur la coopération internationale. On constate un recul important dans les droits des femmes et des filles et des personnes LGBTQ+ à travers le monde. La montée et la transnationalisation des mouvements anti-genre grugent des gains en matière d’égalité de genre dans plusieurs régions du monde. La coupure des fonds de USAID, qui affecte déjà de façon dramatique des programmes et organisations dans les pays du Sud global, a été qualifiée de catastrophique tant au Nord et qu’au Sud global. Certains États ont réduit ou s’apprêtent à réduire leur aide internationale. La crise climatique, qui continue de s’accélérer, affecte de façon disproportionnée les personnes les plus marginalisées et aggrave les inégalités de genre. Au Canada, les orientations du prochain gouvernement en matière de coopération internationale ne sont pas encore connues. Face à ces constats, l’École féministe 2025 du Collectif québécois des féminismes en dialogue (CQFD) vise à créer un espace pour apprendre, s’inspirer, échanger et s’outiller en matière de perspectives, approches et pratiques transformatrices féministes, antiracistes et anticoloniales, qui émergent d’ici et d’ailleurs, pour être en mesure de mieux naviguer et résister dans cette conjoncture incertaine.
Objectifs de l’ensemble de la formation
À travers cette formation, nous visons à :
- Outiller les membres de l’AQOCI de savoirs qui leur permettent de se positionner dans les discussions et débats actuels sur la nécessité de transformer les stratégies et politiques de la coopération et la solidarité internationales sous une perspective féministe intersectionnelle, antiraciste et décoloniale.
- Permettre le dialogue autour de la mise œuvre de la nouvelle Stratégie de genre transformatrice des rapports de pouvoir en coopération et en solidarité internationales
- Nous vous invitons fortement à lire la Stratégie de genre avant l’événement.
- Permettre des moments d’échanges et favoriser la création d’alliances et de collaboration entre féministes.
- Approfondir et échanger à propos des questions de la militance et des différentes stratégies de résistance féministe, en rapport avec la thématique annuelle de l’AQOCI.
Public cible :
Les membres de l’AQOCI et leurs partenaires, plus spécifiquement :
- Les personnes responsables du volet égalité de genre au sein de leur organisme;
- Toute autre personne intéressée par les thématiques de l’égalité de genre au sein des organismes membres de l’AQOCI;
- Ainsi que toute personne du grand public intéressée par les enjeux de l’égalité de genre et la solidarité internationale, issue d’organismes partenaires et/ou des étudiant·es.
Inscription
- Les inscriptions sont fermées
Déroulement global
JOUR 1
- 9h30 à 10h00 : Accueil
- 10h00 à 10h30 : Mot de bienvenue
- 10h30 à 12h00 : Conférence d’ouverture : « Réflexion sur la conjoncture internationale en regard aux droits des femmes » avec Michèle Asselin, Danielle Coenga et Santia Chancy
- 12h00 à 12h30 : Atelier Zines : Créons ensemble ! (Explorer la militance et la résistance à travers le visuel et les mots en réalisant un zine avec vos mains avec Marie-Ginette Bouchard et Véronique Plouffe)
- 12h30 à 13h30 : Dîner
- 13h30 à 16h00 : Bloc 1 : « Relations aux territoires ici et ailleurs » avec Pia Cerda Bustios et Mélanie Boivin
- 16h00 à 16h30 : Mot de clôture de la première journée
- 17h00 à 19h00 : Activité de réseautage informelle
JOUR 2
- 9h00 à 9h30 : Accueil
- 9h30 à 10h00 : Ouverture de la deuxième journée
- 10h00 à 11h30 : Bloc 2 : « Gestion interne féministe des organisations » avec Fernande Abanda et Rosalie Laganière-Bolduc
- 11h30 à 12h00 : Atelier Zines : Créons ensemble ! (Explorer la militance et la résistance à travers le visuel et les mots en réalisant un zine avec vos mains)
- 12h00 à 13h00 : Dîner
- 13h00 à 14h30 : Bloc 3 : « Pratiques alternatives en suivi et évaluation » avec Nancy Burrows et Natalie Martin
- 14h30 à 14h45 : Pause
- 14h45 à 16h15 : Bloc 4 : « Renouer avec la militance » avec Michèle Asselin, Nancy Burrows, Libertad Benito Torres et Émilia Castro
- 16h15 à 16h30 : Clôture
À noter que cet événement se veut un espace « ami·es des bébés et des enfants » (il n’y aura pas de halte-garderie, mais les parents souhaitant venir avec leurs bébés ou enfants seront bienvenu·es).
Modalités de remboursements pour les organismes membres de l’AQOCI
Des frais d’hébergement, de transport et des perdiems peuvent être remboursés aux personnes employées au sein des membres de l’AQOCI du Québec pour les régions autres que Montréal. Veuillez contacter Katina Binette pour valider la politique de remboursements à [email protected]
Personnes ressources
Reconnue pour son leadership et son engagement, Michèle Asselin a œuvré dans le mouvement des femmes québécois pendant plus de 30 ans. Elle est active au sein du réseau de la coopération et de la solidarité internationales depuis 2010.
Directrice générale de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) depuis 2015, Michèle Asselin a coordonné avec les membres l’élaboration d’une nouvelle vision stratégique : « Ensemble, nos voix sont plus fortes pour la défense des droits des femmes, des droits humains, de l’environnement et pour la paix ». Elle a contribué à la création du Fonds d’investissement solidaire international du Québec (FISQ) et soutenu le développement de l’éducation à la citoyenneté mondiale. En collaboration avec l’équipe de l’AQOCI, elle a également piloté les États généraux québécois de la solidarité internationale, une initiative collective qui a mobilisé tant le réseau de la solidarité internationale que les mouvements sociaux du Québec dans le but de dynamiser et de réinventer l’engagement québécois en matière de solidarité internationale.
De 2010 à 2015, elle a dirigé le Centre international de solidarité ouvrière (CISO), organisme qui regroupe les organisations syndicales québécoises et qui intervient principalement sur les questions reliées au travail décent. Elle y a notamment appuyé la Coalition québécoise contre les ateliers de misère (CQCAM), table de concertation qui a réuni une trentaine de syndicats et d’ONG sur la Responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Après 9 ans à la coordination de l’R des centres de femmes, elle a réalisé trois mandats à la présidence de la Fédération des femmes du Québec de 2003 à 2009. Elle a marqué l’histoire de la Fédération et du mouvement féministe québécois par l’élaboration et la signature d’un protocole de solidarité mutuelle avec l’organisme Femmes autochtones du Québec en 2004.
Elle a également à son actif plusieurs années d’engagement au sein de la Marche mondiale des femmes, réseau international qu’elle a contribué à fonder.
Libertad Benito Torres est une ardente défenseuse de la justice de genre et une personne conseillère en égalité de genre et droits humains dans les secteurs de la solidarité internationale et communautaire. Elle occupe actuellement le poste de personne conseillère principale en genre chez Equitas. Avant de rejoindre Equitas, iel a travaillé au Centre d’études et de coopération internationale ainsi qu’à l’Entraide universitaire mondiale du Canada en tant que personne conseillère régionale pour les Amériques en genre et inclusion sociale. Libertad est diplômée en science politique et en droit et détient une maîtrise en relations internationales et études féministes de l’Université d’Ottawa. Elle est profondément engagée en faveur de l’égalité de genre et les droits humains.
Sociologue de formation, Marie Ginette Bouchard est une féministe engagée qui est une des cofondatrices du CQFD et la première coordonnatrice. Elle a travaillé 20 ans en coopération internationale comme spécialiste en égalité entre les femmes et les hommes pour l’ACDI et des ONG en Haïti, en Tunisie, au Sénégal, au Burkina Faso. Depuis 2018, elle se spécialise dans des techniques alternatives dans des projets communautaires. Elle a utilisé le récit-photovoice comme outil d’agentivité et d’empowerment auprès des femmes et des personnes immigrantes (maîtrise en arts visuels et médiatiques et éducation). Elle a réalisé des projets photovoice avec la Maison de l’amitié, le Y des femmes et le YMCA. Elle fait partie du comité de coordination et du comité École féministe du CQFD.
Nancy Burrows est chargée de programmes à l’AQOCI (l’Association québécoise des organismes de coopération internationale), comme responsable de l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM). Militante féministe engagée depuis plus de trente ans, elle a notamment été agente de liaison au sein du Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes de 1998-2006. Arrivée à l’AQOCI au printemps 2018, elle est responsable de la mise en œuvre d’un plan d’action pour l’ECM visant à accroître la sensibilisation et la mobilisation de la population québécoise relativement à divers enjeux de solidarité internationale. La trame de fond de son engagement réside dans la lutte internationale contre le sexisme, le racisme et l’homophobie, sous le regard de l’analyse féministe intersectionnelle.
Emilia Castro est arrivée du Chili en décembre 1974 en qualité de réfugiée politique, à la suite du coup d’État d’Augusto Pinochet en 1973. Travailleuse en garderie devenue les Centres de la Petite enfance, elle a contribué à la création du réseau des services de garde sans but lucratif et participé à la fondation du tout premier syndicat des garderies sans but lucratif. Elle a été vice-présidente du Conseil central de Québec Chaudière Appalaches (CSN) entre autres comme responsable de la Condition féminine pendant 26 ans.
Elle a aussi été vice-présidente de la Fédération des femmes du Québec et membre fondatrice de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes. D’octobre 2008 à octobre 2016, elle agit comme représentante des Amériques au Comité international de la MMF. Actuellement, elle poursuit son engagement au Comité de coordination de la Marche mondiale du Québec et du comité de solidarité internationale en assurant les liens au niveau des Amériques. Elle siège au Conseil d’administration de Viol Secours, déléguée de son groupe au Regroupement des groupes des femmes de la Capitale nationale (RGF). Enfin, elle est membre de la Chaire Claire-Bonenfant-Femmes, Savoirs et Sociétés.
Santia Chancy est une professionnelle haïtienne, médecin généraliste de formation, œuvrant dans le domaine de la coopération internationale depuis 2009. Elle occupe actuellement le poste de responsable de programme et représentante pays en Haïti pour Mission inclusion. Titulaire d’une maîtrise en coopération internationale et aide humanitaire, elle met son expertise au service du développement et de la solidarité internationale à travers des projets visant à améliorer les conditions de vie des communautés.
Danielle Coenga-Oliveira est professeure adjointe au département de science politique de l’Université de Montréal. Elle est titulaire d’un doctorat en science politique et études féministes de l’Université du Québec à Montréal (2024), d’une maîtrise en études internationales de l’Université de Montréal (2016) et d’une maîtrise en psychologie sociale de l’Université de Brasilia – Brésil (2011). Ses recherches s’engagent dans des discussions sur le genre, les droits humains, l’hétéronormativité, la colonialité, la nécropolitique et les critiques de la démocratie libérale. Sa recherche actuelle porte sur les politiques antiféministes-anti-genre. À partir des perspectives (afro)féministes, décoloniales et poststructuralistes, elle analyse le rapport entre ces politiques contraires à l’élargissement des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ et le processus de dédémocratisation au Brésil.
Soraya Elbekkali, animatrice (crédit photo : Helena Valles) – Soraya Elbekkali est animatrice, facilitatrice et formatrice en ADS+. Après des études en journalisme, elle choisit rapidement de mettre son énergie dans le milieu communautaire, où elle se découvre une passion pour la concertation, la cocréation et l’accompagnement de projets collectifs et citoyens. À son compte depuis 4 ans, Soraya se spécialise dans l’animation et la facilitation de rencontres, la rédaction, le développement de formations jeunesse et la création audio. Elle navigue avec aisance et joie dans les milieux féministes, jeunesse et communautaires, et s’investit dans des projets alignés avec ses valeurs de justice sociale, d’équité, de créativité et de bienveillance.
Rosalie Laganière-Bolduc, titulaire d’une maîtrise en gestion de l’action humanitaire et du développement international de l’Université Laval avec une spécialisation en études de genre, est actuellement chargée de programmes internationaux et cogestionnaire au Carrefour de solidarité internationale (Estrie). Elle y contribue à développer une approche de gestion féministe et décoloniale de la coopération internationale. Forte de son engagement dans différents projets au Mali, elle œuvre à promouvoir des pratiques inclusives et équitables, tout en plaçant l’égalité de genre et la justice sociale au cœur de ses actions.
Natalie Martin, titulaire d’une maîtrise en santé publique, possède 10 ans d’expérience dans le domaine du développement international, ayant travaillé avec des ONG internationales et des organisations locales en Amérique du Nord, en Asie, en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine. Elle possède de l’expérience en recherche, en développement organisationnel et en suivi et évaluation.
Pendant 4 ans, Mme Martin était consultante en évaluation, où elle a réalisé plusieurs évaluations pour des clients tels que la Banque mondiale, le FNUAP, la Banque africaine de développement, le Partenariat mondial pour l’éducation et la ville de Montréal. Son travail a porté sur divers sujets tels que les changements climatiques, l’eau et l’assainissement, l’égalité des genres et l’éducation. Elle est aujourd’hui spécialiste en suivi, évaluation et apprentissage pour le CECI.
Véronique Plouffe est candidate au doctorat en études féministes et de genre à l’Université d’Ottawa. Elle est impliquée depuis plus de 15 ans dans la coopération internationale et l’égalité des genres. Elle a œuvré comme coopérante volontaire, chercheuse, chargée de projet et conseillère en égalité de genre auprès d’organismes comme Plan International Canada, Oxfam Québec et l’Association canadienne des sages-femmes. Ses recherches actuelles portent sur l’aide internationale canadienne au Pérou du point de vue des spécialistes en égalité de genre et des militant-e-s féministes. Plus largement, elle s’intéresse aux perspectives féministes critiques sur le genre et le développement, les théories féministes transnationales et anticoloniales et les méthodologies de recherche féministes, y compris les approches visuelles et artistiques. Elle s’implique activement auprès du CQFD depuis 2023.
Questions
Pour toute question, veuillez écrire à Katina Binette à [email protected]
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