Panel engagé, cocktail-réseautage et DJ
Dans la conjoncture actuelle, marquée par les crises — conflits, urgence climatique, recul des droits humains— et le désengagement de plusieurs pays face à l’aide internationale, la solidarité entre les peuples est plus importante que jamais. Il est urgent de réfléchir collectivement à ces enjeux et de s’engager pour changer nos sociétés durablement.
Le 30 octobre prochain, l’AQOCI organise deux panels consécutifs: un premier sur l’environnement et les changements climatiques; et un deuxième sur la paix et la militarisation. Cet événement, organisé dans le cadre des Journées québécoises de la solidarité internationale, réunira des panélistes d’ici et de l’international pour réfléchir à des solutions concrètes et faire face aux grands défis de notre époque. Ce sera l’opportunité pour toutes et tous, peu importe leur connaissance du sujet, de pousser la réflexion un peu plus loin et de s’engager pour un monde plus juste.
Un cocktail de réseautage sera offert avec DJ et musique.
- Date et heure : Jeudi 30 octobre, 17h00 à 21h00
- Lieu : Collège Ahuntsic, 9155, Rue St-Hubert, Montréal (Métro Crémazie)
- Lien d’inscription : https://forms.gle/jHAVYXRhMx3JQmJ28
L’événement est gratuit et ouvert au grand public.
Plus de détails sur les panélistes à venir.
Ensemble, agissons pour le climat et la paix!
Animatrice et panélistes

Titulaire d’un baccalauréat en études politiques appliquées (cheminement en coopération internationale) et d’un microprogramme de 2e cycle en négociations et politiques climatiques internationales, Laura Fequino est une politologue qui s’intéresse grandement à la gouvernance environnementale. Elle s’intéresse plus particulièrement aux synergies entre la protection de la biodiversité et l’action climatique, ainsi qu’aux questions de justice, d’inclusion et de cohérence dans la gouvernance environnementale, de l’échelle locale jusqu’à l’échelle internationale. Laura cumule divers projets de recherche et de vulgarisation scientifique dans le domaine, dont le livre Gouvernance mondiale de la biodiversité : Évolution et enjeux, ainsi que plusieurs expériences militantes, notamment en tant qu’ancienne déléguée jeunesse de l’AQOCI. Elle poursuit actuellement son parcours en étudiant à la maîtrise en études politiques appliquées à l’Université de Sherbrooke et en tant qu’analyste politique au sein de l’organisme Ateliers pour la biodiversité.
Panel 1 – Environnement et changements climatiques

Hadishrayen Diego Gros-Louis est un jeune Wendat et Innu de 19 ans. Son nom traditionnel, Ha’dishrayen, signifie « celui qui voit les deux astres » — le Soleil et la Lune. Issu d’une lignée de chasseurs, guides et trappeurs, il poursuit cet enracinement à travers l’action concrète, les médias et l’engagement politique.
À l’âge de 9 ans, il était déjà chef responsable de l’environnement à l’école primaire de Wendake, Ts8taïe. Il est guide depuis quatre ans au musée Huron-Wendat. Étudiant en sciences politiques à l’Université d’Ottawa, chroniqueur à Radio-Canada Ottawa, il contribue également au développement de programmes du CEPN (Conseil en éducation des Premières Nations) pour la création de la première université autochtone au Québec, la Maison des savoirs.
Il fait partie de la délégation jeunesse AQOCI à la COP30 et au Sommet des peuples pour faire entendre les voix autochtones, porter les revendications des nations et contribuer à une justice climatique enracinée. Il milite pour la protection des territoires, des campements et des sites coutumiers traditionnels. Il a coordonné un projet de jardins traditionnels wendat des Trois Sœurs, comptant 150 monticules, protégé le parc Yarontout à Wendake par la mobilisation politique, et défend la mise en valeur des aires protégées comme Yaniennondeh’ — forêt encore vierge, riche en biodiversité et en mémoire vivante.
Très jeune, il a participé aux manifestations du mouvement Idle No More, aux côtés de sa mère. Ces expériences guident aujourd’hui son engagement profond pour la mise en place de solutions enracinées, autonomes et durables, au service des territoires et des droits des peuples autochtones.

Né le 14 septembre 1991 à Koudougou au Burkina Faso, Yiwaalo Arnaud Gérald BADO est animateur à GA MO WIGNA, une association œuvrant depuis 30 ans dans la lutte contre la désertification et les changements climatiques et pour l’amélioration des conditions de vie des populations du Nahouri, une province située au sud du Burkina Faso. Titulaire d’une licence en Finance et Comptabilité, Yiwaalo Arnaud Gérald BADO en raison de sa passion pour la nature, choisit de s’intéresser à la lutte pour la protection de l’environnement en participant aux activités d’organismes communautaires.
En 2019 il obtient un stage à GA MO WIGNA pendant 2 ans. Au cours de son stage, il reçoit des formations en technique de sensibilisation grand public et animation de groupes de jeunes. Il reçoit également des formations sur la Régénération Naturelle Assistée, les nouvelles pratiques pour une agriculture plus écologique, l’entrepreneuriat et développement personnel.
En 2021 il signe un contrat avec GA MO WIGNA comme animateur dans le cadre de la conduite du projet Apprendre pour Changer, le Nahouri s’adapte aux défis du Changement Climatique (ACN/CC) pour le compte de la deuxième phase du programme de coopération climatique internationale (PCCI) en partenariat avec le Comité de Solidarité/Trois Rivières (CS3R).
Il est nommé administrateur principal du système d’information et d’alertes précoces pour le Nahouri (SINAP-N), un système créé dans le but de relayer l’information climatique auprès des populations en vue de mieux les protéger contre les inondations, les sècheresses, les vents violents, les fortes chaleurs, le froid, la poussière; d’aider les autorités à la prise de décisions et de situer les producteurs sur les périodes propices pour les semis. Il obtient alors un visa canadien qui lui permet d’effectuer un premier stage en géomatique et télédétections en été 2022 et un deuxième en automne 2023 au Laboratoire de Recherche en Modélisation et Télédétection des Environnements Nordiques (REMOTE NORD) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
A l’automne 2025, il représente l’association GA MO WIGNA dans l’optique de présentation des résultats du projet Tiga Wou Djenin et de trouver de nouveaux partenaires pour la consolidation des résultats obtenus et à venir.

Née en 1953, à Guédé Chantier (Département de Podor dans la vallée du fleuve Sénégal), Mariam Sow est une fille d’agro-pasteurs attachés à leur terroir.
Après avoir terminé ses études secondaires, elle devient animatrice rurale pour les Maisons Familiales Rurales, dans la région de Thiès au Sénégal. C’est là qu’elle apprend les rudiments de l’approche participative en milieu rural, la structuration des organisations paysannes et qu’elle comprend toute l’importance des savoirs et savoir-faire paysans.
Elle est repérée en 1983 pour ses talents d’animatrice, par feu Jacques Bugnicourt (Fondateur d’Enda Tiers Monde), qui l’intègre dans le programme d’Enda Pronat (Protection Naturelle) qui vient de démarrer. On lui confie l’organisation d’activités de sensibilisation et de formation sur les dangers des pesticides chimiques et sur les alternatives agro écologiques dans plusieurs zones rurales du Sénégal.
Après 13 ans d’expériences de terrain avec Enda Pronat, Mariam prend la coordination de l’équipe de 1996 jusqu’à juillet 2023. Elle occupera également les fonctions de Secrétaire Exécutive de Enda Tiers Monde (2007-2009) et de Présidente du CA d’Enda Tiers Monde de 2013 à novembre 2023. Malgré ses hautes fonctions, Mariam est toujours restée très proche des paysan-nes. Elle est devenue une farouche défenseuse du foncier rural avec l’avènement du phénomène d’accaparement des terres en 2010.
Panel 2 – Paix et militarisation

Safa Chebbi est militante décoloniale et candidate à la maîtrise en sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Elle est membre de la coordination et porte-parole du collectif Désinvestir pour la Palestine, né à la suite du Campement populaire Al-Soumoud. Elle a également milité au sein du groupe étudiant uqamien Solidarité pour les droits humains des Palestiniennes et Palestiniens (SDHPP-UQAM). Au printemps 2024, elle a joué plusieurs rôles clés à Montréal dans les campements étudiants en solidarité avec la Palestine, notamment en tant que porte-parole de l’Université populaire Al-Aqsa (UQAM) et du campement Al-Soumoud (Square Victoria).
En juin 2025, elle a également fait partie de la coordination de la délégation canadienne de la Marche globale vers Gaza, organisée en Égypte.

France-Isabelle Langlois est directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone depuis mars 2019.
Détentrice d’une maîtrise en histoire, et d’une scolarité de deuxième cycle en communication internationale, France-Isabelle Langlois possède plus de 25 années d’expérience dans des postes de responsabilité en communication, développement international et défense des droits humains au sein d’organisations de solidarité internationale canadiennes. Occupant des fonctions de direction depuis 2000, son parcours l’a amenée à travailler principalement en Afrique de l’Ouest, au Maghreb, en Haïti et dans les Amériques, mais également au Népal et aux Philippines.
Elle a, entre autres, été directrice des programmes et politiques à Droits et Démocratie (le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique) de 2005 à 2011. Une institution investie d’un mandat international, créée en 1988 par le Parlement canadien pour encourager et appuyer la mise en œuvre de la Charte internationale des droits de l’homme et promouvoir les institutions et pratiques démocratiques partout dans le monde. L’institution a été abolie en 2012 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, en raison même de son mandat.
De 2011 à 2019, elle a été directrice des communications et du développement pour le CECI, une organisation canadienne de coopération internationale.
En 2025, la Faculté des arts et sciences de l’Université de Montréal, lui a décerné un diplôme d’honneur pour son engagement en droits humains.

Membre de l’Institut international des Sœurs Auxiliatrices, Suzanne Loiselle a été, de 1975 à 1985, enseignante à la polyvalente Manikoutai de Sept-Îles; puis, de 1986 à 2015, à la direction de L’Entraide missionnaire, organisme intercommunautaire de formation à la mission et à la solidarité internationale.
Au long de ses années de travail, elle a développé une attention particulière aux luttes sociales, aux relations internationales, aux populations vivant dans les zones de conflits, au rôle des femmes dans le développement démocratique des sociétés et aux théologies féministes de la libération.
Son travail l’a amenée à faire des séjours au Mexique, en Haïti, au Rwanda, au Brésil, au Japon, à participer à des missions d’observation au Nicaragua, en Irak ainsi qu’à des Forums sociaux mondiaux (Porto Alegre, Sarajevo, Mexico).
Depuis sa retraite de L’Entraide missionnaire à l’été 2015, elle poursuit sa militance avec le Collectif Échec à la guerre et, depuis février 2022, avec le Collectif Sauvons le Mont-Carmel voué à la défense et au respect des droits des personnes évincées de la Résidence privée pour aînés (RPA) Mont-Carmel par le « roi des rénovictions », Henry Zavriyev. La présente lutte, à la fois sociale, politique et juridique, largement médiatisée, concerne aussi toutes les personnes victimes de promoteurs immobiliers sans scrupule. Portée par un vaste mouvement de solidarité, cette lutte vise un changement de législation qui protège davantage et mieux les locataires aînés de plus en plus nombreux au Québec.
Lauréate du Prix du public pour la paix (2016) et récipiendaire de la Médaille de l’Assemblée nationale (2018).


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