La mobilisation des ressources privées est au cœur des discours sur le développement depuis plusieurs années, à la fois du côté des États, des organisations internationales spécialisées et des experts.
Ils soulignent l’importance des investissements privés, notamment dans l’exploitation des ressources naturelles, pour assurer le développement, la croissance et la lutte à la pauvreté. On constate d’ailleurs que de plus en plus de bailleurs disposent de politiques relatives à la la promotion du secteur privé dans leur dispositif d’aide au développement. L’un des aspects récurrents du discours sur l’impact développemental de l’aide est la centralité de la notion de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Présentée à la fois comme moyen de maximiser l’impact développemental des investissements directs à l’étranger (IDE) et de réduire les risques d’externalités négatives, cette notion polymorphique mérite une attention particulière.
Gabriel Goyette analysera comment les modèles contemporains proposent de dépasser les limites traditionnelles de la RSE pour le développement, particulièrement dans le secteur extractif, en les évaluant à la lumière des obstacles identifiés par la littérature. Il appliquera par la suite ces conclusions à l’analyse de la stratégie canadienne de promotion de la RSE. Enfin, il proposera une évaluation des opportunités et des limites offertes par la RSE en matière de développement.
Détenteur d’un baccalauréat en science politique et d’une maîtrise en science politique spécialisée en relations internationales et développement de l’Université du Québec à Montréal, Gabriel C. Goyette est étudiant au doctorat au département de science politique de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur les transformations contemporaines de l’aide publique au développement, l’efficacité et l’aide et particulièrement sur le rôle du secteur privé dans l’aide canadienne, de même que sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Gabriel est coordonnateur du pôle coopération du Réseau d’étude des dynamiques transnationales et de l’action collective, Coordonnateur des activités au Centre d’études de l’Asie de l’Est (CETASE) et au Pôle de recherche sur l’Inde et l’Asie du Sud (PRIAS) et doctorant au CERIUM, il est également membre associé du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS-UQAM) et chercheur associé à l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire (OCCAH) à l’École des science de la gestion (UQAM).
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