La première campagne du coquelicot blanc fut lancée en Angleterre, en novembre 1933, par la Co-operative Women’s Guild (CWG). Cette organisation – composée de mères, de soeurs, de veuves et d’amoureuses d’hommes tués lors de la Première Guerre mondiale – menait un travail d’éducation sur les conditions socio-économiques et politiques favorisant la montée de la guerre et s’opposait activement au commerce des armes. Par sa campagne, la CWG voulait non seulement commémorer toutes les victimes de la guerre, mais également proclamer son rejet de la guerre et se dissocier des commémorations faisant subtilement l’apologie de la force militaire.
Dès 1934, l’initiative de la CWG fut appuyée par un nouveau mouvement pacifiste en Grande-Bretagne, le Peace Pledge Union qui prit dès lors en charge, jusqu’à aujourd’hui, la production et la vente des coquelicots blancs. De nos jours, la campagne du coquelicot rouge et les cérémonies officielles de commémoration semblent oublier ce qui constitue le principal fléau des guerres contemporaines :
les victimes civiles tellement plus nombreuses que les victimes militaires. Nous savons que les guerres du 20e siècle ont causé la mort de plus de 200 millions de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, sans parler des blessures physiques et psychologiques, des réfugié.e.s et de toutes les destructions.
Hier au Kosovo, en Afghanistan et en Libye, aujourd’hui en Irak, en Syrie ou en Ukraine, le Canada est de plus en plus partie prenante d’interventions militaires menées à l’encontre du droit international. L’afflux dans différentes régions du monde de millions de réfugié.e.s fuyant les guerres en Afghanistan,
en Irak, en Libye et en Syrie a révélé au grand jour certaines des conséquences effroyables de ces guerres, trop souvent occultées.
En ce 21 septembre 2017, Journée internationale de la paix, il est illusoire de faire la promotion de la paix sans dénoncer tant la Politique de défense du gouvernement Trudeau que son abstention sur le vote d’adoption du nouveau Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Pour signifier notre opposition au renforcement des politiques militaristes du gouvernement canadien et à sa participation à des missions offensives, nous porterons le coquelicot blanc jusqu’au 11 novembre, Jour du souvenir. Aussi nous invitons celles et ceux qui militent pour un monde sans guerre et sans arme nucléaire, à le porter en mémoire de toutes les victimes, majoritairement civiles, des conflits armés.
Vous trouverez les points de distribution sur le site du Collectif [www.echecalaguerre.org
->www.echecalaguerre.org]
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