Sans l’ombre d’un doute, nous vivons des temps de crises sans précédent, qui nous portent parfois au désespoir. Nous partageons une « maison commune » où l’inégalité est dramatique et continue de s’agrandir, non seulement en termes de revenus, mais aussi en termes d’accès à la participation démocratique pour la détermination de notre vie sociale, économique et politique. Les quelques dernières décennies de quasi totale dérégulation des grandes corporations ont entrainé l’appauvrissement, la prolifération de terribles technologies de guerre, la surveillance et la répression de la contestation, la perte de connaissances par la perte des langues et de la mémoire historique, la perte de la biodiversité et d’écosystèmes sains.
Quoi faire devant cette souffrance? Une lecture de l’histoire indique que les grands changements pour faire avancer l’humanité se sont réalisés par le courage des gens et la solidarité entre les peuples. Au sein des organisations québécoises de solidarité internationale, comme ailleurs, des questions importantes d’approches et de stratégies pour faire avancer la justice et la paix s’imposent. Sachant que nous ne devrions plus compter sur la logique d’un système économique qui détruit notre monde pour financer éventuellement sa reconstruction, comment pourrions-nous contribuer aux transformations sociales qui sont à la fois nécessaires et possibles?
Par le congrès 2016, nous souhaitons éveiller notre compréhension des liens entre les luttes et les aspirations de nos communautés locales, nationales et internationales. Nous chercherons à identifier et valoriser les alternatives à notre portée pour vivre notre solidarité aujourd’hui et demain, pour un monde plus juste et plus sain. Pour ce faire, nous compterons sur les présentations d’expériences et de perspectives de personnes-ressources invitées, l’interaction et les échanges en atelier des participantes et participants de diverses générations et l’animation théâtrale du groupe Mise au jeu.
Conférence d’ouverture : Augusta Henriques
Fervente militante de la préservation de la biodiversité par l’action citoyenne et l’émancipation culturelle de Guinée-Bissau en Afrique de l’Ouest, Augusta Henriques est cofondatrice de Tiniguena, qui signifie « cette terre est notre terre » en créole, une organisation pionnière dans son pays et qui jouit maintenant d’une renommée mondiale pour son action pour la conservation de l’environnement et la protection du riche patrimoine culturel et naturel de Guinée-Bissau. Diplômée de l’Institut supérieur de Service social de Lisbonne, Portugal elle a une longue expérience en éducation des adultes, notamment dans une équipe dirigée par Paolo Freire. Elle a assimilé les enseignements de ce grand intellectuel et militant brésilien qu’elle a ensuite appliqués à son action auprès des groupes marginalisés afin de comprendre les causes véritables de leur situation et de favoriser une action solidaire et organisée pour le changement.
Personnes-ressources
Élodie Ékobena
Agente de pastorale sociale dans le quartier Villeray de Montréal, membre du groupe jeunesse de Développement et Paix et déléguée jeunesse pour l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), Élodie Ékobena était membre du collectif de la société civile québécoise à la COP21 à Paris en décembre 2015. Active dans plusieurs organisations concernant les droits et l’action sociale, elle est diplômée d’une maîtrise de science politique de l’université du Québec à Montréal (UQAM).
Sipi Flamand
Miaskom Sipi, qui signifie « Passage de deux rivières », est originaire de la communauté de Manawan, le pays des Atikamekw-Nehirowisiw. Avant tout, il est un danseur de pow-wow, activiste et grand défenseur des peuples des Premières Nations. Notamment, il a été porte-parole pour le Réseau Jeunesse des Premières Nations pour un mandat de deux ans.
Lorraine Guay
Femme engagée depuis de nombreuses années, Lorraine Guay est une militante du mouvement communautaire autonome impliquée depuis l’expérience de la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles et les luttes des quartiers populaires dans les années 70. Elle a milité sur plusieurs fronts jusqu’à aujourd’hui et a participé activement aux mouvements de solidarité internationale avec le Chili (1973), le Nicaragua (1981), le Salvador (1983) et plus récemment avec le Collectif Échec à la Guerre et la Coalition pour la justice et la paix en Palestine.
Martin Lukacs, journaliste au Guardian, et Katie McKenna, travaillent étroitement avec Naomi Klein et Avi Lewis et font partie de l’équipe « Un bond vers l’avant », un projet de manifeste pour un Canada « fondé sur le souci de la planète et la sollicitude des uns envers les autres, pour des actions rapides vers un avenir aux énergies propres, pour le maintien des droits des Autochtones et pour la quête de justice économique et sociale pour tous ».
Mise au jeu
Mise au jeu est une équipe d’intervention théâtrale participative qui a pour mission de mobiliser les connaissances, les solidarités et le pouvoir citoyen pour créer un monde plus juste et égalitaire. Leur approche vise à : reconnaître les réalités vécues par les individus; rassembler les personnes et les groupes autour de projets collectifs et préoccupations communes; expérimenter et éprouver des pistes de solutions par le jeu interactif et les mises en situations théâtrales; encourager des changements de pratiques qui réduisent les inégalités; solidariser en partageant les acquis citoyens pour agir sur les systèmes et les territoires de manière viable et durable.
Melissa Mollen Dupuis
Co-fondatrice de Idle No more (Québec), Melissa Mollen Dupuis est Innu, originaire d’Ekuanitshit sur la Côte-Nord. À travers les arts visuels, l’animation, la vidéo, la performance et le conte, elle est amenée à explorer des avenues contemporaines d’interprétation de la culture des Premières Nations. Elle est impliquée dans le milieu culturel et communautaire autochtone avec Native Montréal, le Jardin des Premières Nations, le Réseau pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone à Montréal, le Wapikoni Mobile et Idle No More QC.
FRAIS D’INSCRIPTION
(incluant documentation et deux repas)
Jusqu’au 9 septembre : 95 $
À partir du 10 septembre : 110 $
Pour les personnes aux études ou à faible revenu : 50 $
Des frais administratifs de 35 $ seront retenus sur toute inscription annulée après le 9 septembre.
LIEU
Salle Sylvain-Lelièvre – Collège de Maisonneuve
2701 rue Nicolet (coin Sherbrooke Est), Montréal
Samedi, 17 septembre : accueil dès 8h30 et ouverture du congrès à 9h30
Dimanche, 18 septembre : clôture à 12h30
INFORMATION
L’Entraide missionnaire
433 boul. Saint-Joseph Est
Montréal QC
H2J 1J6
Téléphone : 514-270-6089
Courriel : [email protected]
Site web : lentraidemissionnaire.org
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