Une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, ou pour produire de nouveaux gadgets, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité. Cette course effrénée vers plus de métaux, en plus de provoquer de nombreuses violations de droits humains se déroulant souvent dans la plus grande impunité, ouvre sans cesse de nouvelles frontières extractives, avalant plaines, rivières et montagnes.
Les deux tiers des mines industrielles sont situées dans des régions menacées de sécheresse, ce qui entraîne de violents conflits d’usage entre la mine et les populations locales qui n’ont parfois plus d’eau pour cultiver, plus d’eau à boire. Par la destruction de l’environnement et l’accaparement des biens communs de la nature, l’extractivisme met en péril la souveraineté alimentaire de populations entières.
Pour discuter de ces questions, la librairie L’Euguélionne, en collaboration avec la Revue Caminando et les Éditions de la rue Dorion, a réuni un panel de femmes se situant aux confluents de la recherche scientifique et de l’activisme solidaire.
- Celia Izoard, autrice de La ruée minière au XXIe siècle. Enquête sur les métaux à l’ère de la transition, est journaliste et philosophe, spécialiste des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques. Elle participe en visio depuis le Tarn, où elle réside.
- Leila Celis, autrice de “La compagnie canadienne Aris Mining attaque l’État colombien, les communautés et les travailleurs·euses” (Caminando), est membre du Projet accompagnement solidarité Colombie et professeure de sociologie à l’UQAM.
- Laura Avalos, qui a signé avec Rosalinda Hidalgo le texte “Liberté absolue pour les leaders de la défense de l’eau de Santa Marta : Non à la reprise de l’exploitation minière au Salvador” (Caminando), travaille au Fonds de justice sociale de l’Alliance de la fonction publique du Canada.
- Louise Nachet, qui animera la discussion, est doctorante en science politique à l’Université Laval. Ses recherches portent sur l’extractivisme minier, les résistances autochtones au Canada et la convergence des luttes en contexte de décolonisation. Elle est également membre du collectif de la revue À Bâbord! et vidéaste militante.
Entrée libre.
- Date: 23 février 18h.
- Lieu: L’Euguélionne, librairie féministe, 1426 Beaudry, Montreal, QC, Canada
Des breuvages seront servis sur place. La librairie est entièrement accessible, il suffit d’appeler en arrivant sur les lieux : 514 522-4949.
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Cet événement est organisé par le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) et est rendu possible grâce à l’appui financier de Affaires mondiales Canada dans le cadre de la Semaine du développement international. Cet événement est facilité au Québec par l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI).
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