Berta Caceres, militante hondurienne des droits humains et de l’environnement a œuvré durant plus de vingt ans pour la défense des droits des 400 000 indiens Lencas et a co-fondé en 1993 le Conseil citoyen des organisations des peuples autochtones du Honduras (COPINH). À partir de 2006, elle lutte contre le projet de construction du barrage hydroélectrique d’Agua Zarca sur le Rio Gualcarque, qui menace de priver d’eau des centaines d’habitants de la communauté de Rio Blanco. En 2014, elle remporte une première bataille en faisant reculer la société chinoise, Sinohydro, et la Banque mondiale, qui appuyaient le même mégaprojet. Berta Cáceres était régulièrement menacée et la Commission interaméricaine des droits de l’Homme avait ordonné au gouvernement hondurien de la protéger. En vain, puisque le 3 mars 2016, Berta Cáceres est assassinée venant ainsi allongée la liste des 111 militant-e-s des droits humains et de l’environnement tué-e-s au Honduras entre 2002 et 2014.
La population du Honduras s’indigne et poursuit sa lutte malgré la répression, la violence, les menaces, les disparitions et les meurtres qui caractérisent les années suivant le coup d’État de 2009. Les élections quatre ans plus tard sont fortement contestées ; des milliers de Hondurien-ne-s protestent encore aujourd’hui contre la corruption du gouvernement.
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