Montréal, le 1er février 2016 – En réplique à un article publié hier sous la plume d’Isabelle Hachey, dans La Presse +, l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) tient à souligner que ses membres ont des liens de très longue date avec leurs partenaires dans les pays en développement et qu’ils connaissent très bien les communautés qu’ils appuient. « Certains de ces partenariats existent depuis plus de 20 ans. Les organismes de coopération internationale (OCI) agissent localement en lien étroit avec les communautés qui sont les agents de leur propre développement. Il est erroné de soutenir que les OCI connaissent très peu les collectivités où elles envoient des stagiaires », affirme Michèle Asselin, directrice générale de l’AQOCI.
L’action des OCI dans les pays où ils sont présents est multiple : appuis de coopérant-e-s volontaires à long terme, de chargé-e-s de programmes de façon régulière, de spécialistes de l’aide humanitaire dans les pays en conflits ou en situation d’urgence due à une catastrophe naturelle et organisation de stages d’initiation à la solidarité. Toutes ces actions terrain sont précédées de formations pré-départ où la question de sécurité est primordiale. Prenons par exemple le programme Québec sans frontières (QSF) qui permet, depuis 20 ans, aux Québécoises et aux Québécois de 18 à 35 ans de réaliser des stages. Ce programme a permis à quelque 7000 stagiaires de s’initier à la solidarité internationale. Une formation obligatoire d’un minimum de 60 heures avant le départ les prépare à leurs stages terrain d’une durée de deux à trois mois. Ces stages permettent à des jeunes d’ici de découvrir de nouvelles cultures, de partager des valeurs de solidarité et de participer à des projets concrets de coopération internationale tout en développant des aptitudes personnelles et professionnelles. « À leur retour ces jeunes deviennent des citoyen-ne-s engagé-e-s qui prendront part activement à la construction d’une société québécoise juste et équitable », témoigne Marie-Pierre Nogarède, présidente de l’AQOCI.
Toutefois, la situation mondiale actuelle oblige les OCI à être plus vigilants que jamais sur le terrain. C’est pourquoi l’AQOCI s’est penchée sur cette question depuis août 2015. L’Association poursuivra ses efforts en mettant en place un groupe de travail, afin de réfléchir collectivement aux nouveaux besoins émanant d’un contexte mondial en changement. Ce groupe s’appuiera sur la grande expertise de ses membres, développée depuis plus de 40 ans, pour faire face à ces nouveaux enjeux.
Dans cette perspective, l’AQOCI salue l’initiative du ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) qui financera une formation visant à outiller les OCI qui doivent intégrer les notions de gestion du risque dans la gouvernance, la conception et la mise en œuvre des projets ainsi que dans la gestion du personnel dans les contextes d’insécurité. « Comme le mentionne le communiqué du Ministère, nous rappelons que les OCI québécois qui reçoivent déjà du financement du MRIF doivent répondre à des standards élevés en matière de capacités financières, humaines, matérielles, d’encadrement, d’expérience et de santé-sécurité. Il ne faut surtout pas confondre les organisations professionnelles de solidarité internationale et les agences qui font du volontourisme », conclut Norman MacIsaac, président de l’Association.
Pour information :
Hélène Gobeil
Chargée des communications
Association québécoise des organismes
de coopération internationale (AQOCI)
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438 828-2965
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