Par : Ariane Lafortune, participante du Projet d’appui à la lutte contre la malnutrition infantile (PALMI) à Haïti – FPGL
Au cours de la journée du samedi, les participant(e)s des trente-cinq projets QSF ont assisté à des ateliers informatifs et interactifs qui abordaient des thèmes reliés aux différentes missions et activités qu’ils accompliront dans les prochains mois. Ces ateliers étaient dispensés par des animateurs-trices soit membres d’organismes engagés ou encore indépendant-e=s. Chaque participant-e devait préalablement manifester ses préférences parmi les douze ateliers offerts, puis l’équipe des JQSF lui attribuait deux séances selon ses choix et les places disponibles. Afin de mettre en lumière la complémentarité et la diversité des conférences proposées, j’ai demandé à plusieurs groupes de m’indiquer quel atelier ils avaient suivi et lesquels allaient leur être le plus utile sur le terrain lors de leur séjour à l’étranger. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y en a eu pour tous les goûts!
Ateliers « Grands enjeux »
Selon l’équipe des JQSF, les ateliers « Grands enjeux » traitaient de thématiques globales comme le problème de la dette, les changements climatiques, l’égalité des genres et la gestion de crise humanitaire.
Ainsi, l’entretien sur Une dette combien de fois payée ? a été élu l’atelier le plus utile par le groupe du projet « Por una vida sin violencia. Pour une vie sans violence » au Nicaragua. Le spersonnes participantes jugeaient à présent mieux comprendre la situation de pauvreté du pays qu’ils visiteront et la dynamique entre les nations du Nord et celles du Sud. Les groupes du « Projet d’autonomisation des femmes rurales au Bénin (AFR) » et du projet « Pour un accès égalitaire à la terre : les Ghanéennes agricultrices au cœur du changement social » m’ont révélé avoir aussi particulièrement apprécié cette séance.
Par ailleurs, l’activité de Théâtre-forum : femmes et changements climatiques s’est avérée la plus utile pour deux groupes. Tandis que le groupe du projet « Cultivando tus raices. Des jardins communautaires pour une meilleure qualité de vie pour des familles chiliennes » a aimé jumeler la réflexion sur des enjeux théoriques à l’exercice d’activités pratiques à reproduire sur le terrain. Le groupe du projet « Appui à la promotion de l’entreprenariat des jeunes de Porto-Novo (PAPEJ) » au Bénin a retenu certaines contraintes imposées aux femmes à cause des changements climatiques et les gardera en tête lors de son séjour.
Enfin, l’atelier Comment intégrer les jeunes femmes dans le développement international ? a été le plus populaire alors que quatre groupes l’ont sélectionné. En effet, l’équipe du projet « Viviendo mi sexualidad saludable. Je vis ma sexualité sainement » au Nicaragua a apprécié les études de cas donnant des pistes d’actions pour réagir en cas de situations délicates, et celle du projet AFR au Bénin a conservé les trucs pratiques proposés pour entrer en contact avec les femmes locales et défendre la légitimité d’intervenir directement auprès d’elles. De plus, le groupe du projet « Pour un accès égalitaire à la terre : les Ghanéennes agricultrices au cœur du changement social » au Ghana et celui du projet PAPEJ au Bénin ont mémorisé les astuces pour inclure les femmes sur le marché du travail, les valoriser et contribuer à leur émancipation.
Ateliers « Engagement citoyen »
Tels que décrits par les responsables de l’organisation des JQSF, les ateliers « Engagement citoyen » présentaient des pistes d’actions pour agir ici et ailleurs pour un développement solidaire.
Parmi ceux-ci, l’atelier sur la Souveraineté alimentaire a été désigné comme le plus utile pour le groupe du projet « Moringa, une plante locale pour améliorer la santé des femmes et des enfants » à Haïti grâce aux exemples fournis de politiques locales en place et de façons de redonner du pouvoir à la population pour l’autonomiser.
Ensuite, la conférence nommée Développement et extractivisme : impacts et résistance des femmes en Amérique latine a été révélatrice pour deux groupes qui s’envoleront prochainement vers ce continent : de ce fait, les participant-e-s des projets « Une autre vie est possible et nécessaire pour les femmes minières du Nicaragua » et « Création de microentreprises écoresponsables par des jeunes femmes de Lima Norte » au Pérou en ont retenu le rôle majeur de la société civile et l’importance d’exercer son esprit critique face à l’aide canadienne à l’international et à ses impacts sur les communautés locales.
La séance portant sur Le Tour du monde Équitable a grandement servi au groupe du « Projet d’appui à la lutte contre la malnutrition infantile (PALMI) » à Haïti grâce à ses trucs pour entrer en contact avec les locaux et à ses explications sur les associations, les coopératives et le microcrédit, soit 3 ressources utilisées par des mères ciblées par leur projet.
L’atelier Le clown, véritable élément de changement social a été aussi fort apprécié par les participant(e)s du projet « Por una vida sin violencia. Pour une vie sans violence. » au Nicaragua, qui désiraient employer l’approche universelle de la communication sans la parole et avec le rire pour aborder les jeunes avec qui ils collaboreront.
Puis, l’atelier Changer le monde ? Oui c’est possible ! L’Altermondialisme et le forum social mondial a été pratique pour le groupe du projet « Pour un accès égalitaire à la terre : les Ghanéennes agricultrices au cœur du changement social » au Ghana, qui a été inspiré par les propositions de changements locaux à petite échelle qui peuvent avoir de grandes répercussions.
Ateliers « Développement solidaire »
Finalement, les ateliers « Développement solidaire » exposaient des approches originales et novatrices en matière de solidarité internationale.
En ce sens, l’équipe du projet PALMI à Haïti a également jugé que l’atelier Enjeux des Autochtones au Québec : un comparatif avec les Autochtones en Amérique latine lui sera utile sur le terrain pour mieux comprendre le rapport à la terre et à la propriété des paysans haïtiens.
En vue de la prochaine édition des JQSF, ces témoignages indiquent qu’il serait pertinent que plusieurs ateliers soient de retour. Et pourquoi ne pas en ajouter d’autres sur le rôle de l’éducation, de la foi et des politiques publiques dans le développement international?
Mèsi JQSF et hasta pronto !
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