Jean-Guy Hamel

En 2011-2012, Jean-Guy Hamel a réalisé un mandat de Conseiller en développement communautaire durant six mois en Guinée, comme volontaire Uniterra. Il a notamment appuyé les élus locaux de trois communes dans la gestion de leur projet de développement local. Il vient de repartir pour le Burkina Faso à nouveau pour un mandat de six mois comme volontaire Uniterra, à titre de Conseiller en planification stratégique et au bénéfice du Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B).

Parcours

Tout jeune je rêvais d’aller visiter les pays dont j’entendais parler à l’école ou à la télévision. En début de carrière professionnelle, j’ai eu la chance d’aller travailler deux ans à l’étranger. Dès lors, l’idée de faire de la coopération internationale à la retraite m’était venue. Je voulais connaître «le monde». Je sais maintenant qu’une vie ne suffit pas mais, à mon échelle, mon but c’est d’aller vers les gens, d’établir des ponts, faire tomber des barrières, partager des connaissances, travailler à faire diminuer les écarts de richesse entre les sociétés et au retour de partager ces connaissances.

Plus beau souvenir

J’ai plusieurs beaux souvenirs mais le plus beau et le plus touchant est certainement la journée de remise des «Attestations» en alphabétisation à 1200 adultes, surtout des femmes. Debout, bien droits, revêtus de leurs habits du «dimanche», on pouvait voir dans leurs yeux la fierté et la dignité et dans ceux de l’équipe des 135 employés nationaux la tristesse mais surtout la satisfaction. J’ai croisé dernièrement certains des responsables. L’un est juge, un autre est comptable pour une ONG, deux sont enseignants, deux sont impliqués en politique locale et tous sont des pères de famille responsables.

Faire une différence

Dernièrement, lors d’un mandat comme conseiller en développement communautaire, j’ai travaillé à améliorer le niveau de gestion de trois collectivités (Élus, Secrétaires Généraux et Receveurs). Il s’agissait de leur permettre de mieux comprendre leurs tâches respectives et de mieux se coordonner, de les appuyer dans l’élaboration d’un budget annuel et de leur donner une base en informatique. La surprise c’est qu’ils ont voulu aller beaucoup plus loin. Le Secrétaire général de la Préfecture s’est impliqué, des rencontres mobilisant chaque fois plus de 100 commerçants ont été tenues dans chaque collectivité, de nouvelles taxes ont été identifiées, les mécanismes de collecte ont été mis en place et les citoyens profitent maintenant de meilleurs services. En quelque part, la démocratie dans ce pays est un peu plus solide.
Humblement, je pense avoir participé à déclencher un mouvement.

crédits photos : Michel Huneault