L’abolition de l’ACDI inquiète le gouvernement du Québec
QUÉBEC, le 24 mars 2013 /CNW Telbec/ – Le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur (MRIFCE), Jean-François Lisée, a exprimé sa vive inquiétude suite à la décision du gouvernement fédéral d’abolir l’Agence canadienne de développement international (ACDI), en vue de l’intégrer au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI). « Après avoir imposé un virage majeur aux orientations de l’ACDI ces dernières années, le gouvernement conservateur semble conforter sa volonté de subordonner la politique d’aide au développement aux intérêts proprement canadiens. L’aide au développement, qui constituait la mission première de la défunte ACDI, pourrait désormais devenir un objectif de second niveau », a avancé le ministre Jean-François Lisée.
« Dans un nouvel exemple de l’attitude cavalière des conservateurs envers la société civile et la démocratie, le gouvernement fédéral n’a pas jugé bon de consulter le Québec et les autres provinces, ni les organismes de coopération internationale, » a déclaré le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier. De fait, les organismes de coopération internationale n’ont été informés que le jour du dévoilement du budget, lors d’une conférence téléphonique tenue uniquement en anglais.
Face à cette décision, le ministre Lisée souligne la pertinence d’avoir créé le mois dernier, avec l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), un comité chargé de réfléchir à la mise sur pied d’une agence québécoise de solidarité internationale (AQSI). « Le vide qui pourrait être créé par la disparition de l’ACDI met encore plus nettement en lumière la pertinence de la réflexion que nous avons engagée avec l’AQOCI, dans une perspective de réelle solidarité internationale, » a ajouté le ministre Lisée.
Enfin, le ministre considère que « la disparition de l’ACDI, près d’un demi-siècle après sa création, pourrait entrainer une perte importante pour les Québécois et les Canadiens. L’ACDI a constitué un levier essentiel au déploiement de l’effort de solidarité des Québécois au cours des dernières décennies. »
« L’ACDI, qui emploie 1800 personnes, basées en majorité au siège social de Gatineau, a longtemps contribué à l’image de marque du Canada à l’étranger. Cette décision pourrait affecter à nouveau l’image du Canada sur la scène internationale, particulièrement au sein des pays en développement » a conclu le ministre.
http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Mars2013/24/c7790.html
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