Les valeurs promulguées par le gouvernement fédéral en coopération internationale entrent de plus en plus en contradiction avec celles prônées par les organismes de coopération internationale (OCI) du Québec. Nous avons ainsi vu des tendances inquiétantes émerger dans les derniers mois : prosélytisme financé par des fonds publics, implication croissante du secteur privé (notamment les minières), perte de la priorité donnée à la défense des droits de la personne, perte du dialogue et de l’autonomie, manque de reconnaissance de l’importance du rôle de la société civile, censure, manque de transparence, politisation, etc. Les nouveaux modes de financement menacent déjà la survie de plusieurs OCI québécois.
Selon un sondage effectué par le Réseau de coordination des conseils provinciaux de coopération internationale (RCC), 49% des Québécoises et des Québécois interrogé-e-s seraient favorables à ce que le Québec administre lui-même les sommes que le gouvernement fédéral réserve à la coopération internationale.
Dans ce contexte, l’AQOCI et ses membres demandent donc aux partis :
1. S’ils s’engagent à travailler au rapatriement des 800 millions de dollars que représentent les contributions des citoyens québécois à la coopération internationale au gouvernement fédéral afin que cette coopération se fasse en conformité avec les valeurs québécoises et comment.
2. D’ici la mise en œuvre de ce rapatriement, s’ils s’engagent à augmenter graduellement le financement attribué par le ministère des Relations internationales du Québec à la solidarité internationale afin d’appuyer une plus grande autonomie des OCI.
Les réponses seront diffusées sous peu !
Les commentaires sont fermés.