Au Burkina Faso, le Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-Saint-Jean appuie son partenaire local Action sociale et solidarité nationale qui sensibilise la population pour éliminer les pratiques traditionnelles qui briment l’intégrité et les droits des femmes, comme l’excision. Nathalie Soma, de l’organisme burkinabé, raconte que les pratiques ont changé : « Dans un village, on pouvait exciser une vingtaine de filles le même jour. Maintenant, les gens nous contactent afin qu’on intervienne. (…) L’association vient avec la police. » Au Burkina Faso, l’excision est illégale depuis 1996. Une ligne téléphonique « SOS Excision » a aussi été mise en place.
Quelques informations concernant les mutilations génitales des femmes au Burkina Faso :
Le Burkina Faso est l’un des 16 États africains à avoir interdit l’excision.
La loi adoptée en 1996 stipule que toute personne accusée d’avoir excisé une jeune fille est passible d’une amende de 900 000 CFA (1 800 dollars) et de trois années de prison, cette peine pouvant être portée à dix ans d’emprisonnement en cas de décès de la victime.
Bien qu’il soit difficile de changer certaines pratiques sociales profondément ancrées dans les mentalités de villageois très conservateurs, la campagne contre l’excision au Burkina Faso a néanmoins connu quelques succès.
Les statistiques gouvernementales montrent qu’avant l’adoption de la loi sur les mutilations génitales des femmes, les deux tiers des jeunes filles de ce pays enclavé étaient excisées. Cette pratique connaît une diminution au Burkina Faso. En 2009, le pourcentage de filles excisées s’établissait entre 35 et 40 pour cent.
Pour en savoir plus sur le projet :
Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-Saint-Jean
http://www.centresolidarite.ca/
Crédit photo : Philippe Chevalier
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