LA PAIX AU FÉMININ
selon Ariane Émond et Nathalie Gisabo
Échanges de chroniques Nord-Sud sur les perceptions de la paix
En appui à la Marche mondiale des femmes en 2000, Carrefour Tiers-Monde a publié la première chronique du Nord, signée Ariane Émond, et la première chronique du Sud de Nathalie Gisabo qui témoignent de leurs perceptions de la paix, autant en ce qui regarde la région des Grands Lacs africains que de l’Amérique du Nord. Alors que l’on traite de génocide et de « libre circulation régionale » d’une idéologie raciste et violente dans la région des Grands Lacs, on évoque plutôt la solitude dévastatrice et le fatalisme vis-à-vis l’État, ankylosant les québécois dans une léthargie et une grisaille profondes. Cet échange est le premier d’une série de cinq qui abordent différents thèmes reliés à la paix.
Dans les deux échanges suivants, Ariane et Nathalie témoignent des situations de « non-paix » qui affligent leurs régions d’appartenance et des différents éléments qui constituent, selon elle, des menaces à la paix. Nathalie y souligne des « cas flagrants de violences organisées » (viols, propagation délibérée du virus du VIH) et de prostitution-survie et Ariane y trace le portrait des horreurs de la violence conjugale, de la violence sociale, de la pauvreté et de l’éclatement des familles. Bien que les réalités de ces deux régions soient à bien des égards très différentes, nos deux chroniqueuses mettent toutes deux l’accent sur le non-engagement de l’État et la détresse profonde des jeunes.
Lors d’un quatrième échange, les deux chroniqueuses mettent en lumière diverses initiatives et actions en faveur de la paix. Elles réussissent à créer des ponts entre leurs deux mondes, notamment dans la promotion de la non-violence afin de « changer le monde ». Les deux femmes ont d’ailleurs un même penchant pour les marches pacifiques, pour la solidarité et pour les rencontres Nord-Sud!
Pour clore ces chroniques Nord-Sud, les deux femmes portent conjointement des rêves et des espoirs de paix. Alors que l’une rêve de prospérité, de respect, d’annulation de la dette, de jeunes à l’école, de disparation du SIDA, de militaires rassurants et de blessures pansées, l’autre appelle au dépassement, à l’ouverture aux enjeux internationaux, à l’engagement social et à la solidarité profonde.
Au fil des mots, au fil des conversations, au fil des émotions, la paix nous est donc contée au féminin.
Pour plus d’information :
Carrefour Tiers-Monde
Les commentaires sont fermés.