Depuis le début de 2020, le monde vit au rythme de la pandémie de COVID-19. Au 29 septembre 2021, on dénombrait plus de 233 millions de cas confirmés dont près de 4,8 millions en sont décédés. L’Afrique n’est pas en reste, mais la catastrophe qui y a été annoncée au début de la pandémie n’a pas eu lieu, du moins à ce jour. En effet, le continent compte près de 6 millions (5 956 099) de personnes qui ont contracté la COVID-19 dont 145 726 en sont décédées (statistiques de l’OMS au 29 septembre 2021).
Ces chiffres représentent 2,6 % et 3,1 % respectivement du total mondial alors que l’Afrique représente un peu plus de 17 % de la population du globe. Cette situation pourrait, toutefois, évoluer à cause de l’accès limité aux vaccins, notamment en Afrique subsaharienne.
On note toutefois que l’ampleur de la pandémie varie grandement d’une région africaine à l’autre. Par exemple, 42 % des cas enregistrés en Afrique l’ont été en Afrique du Nord et 48 % en Afrique du Sud. Le reste de l’Afrique ne représente que 9 % des cas recensés dans le continent. Selon, l’organisation mondiale de la santé (OMS), la jeunesse de la population africaine, sa faible densité, la mobilité de la population et le climat chaud et humide expliquent la faible progression de la pandémie en Afrique subsaharienne. On pourrait aussi évoquer des insuffisances au niveau du dépistage. L’expérience acquise dans la lutte contre les maladies infectieuses sur le continent au cours des dernières années (comme l’Ébola) ainsi que des mesures précoces et strictes de confinement, bien avant l’apparition du premier cas confirmé de la COVID-19 en Afrique semblent avoir également joué un rôle important pour freiner la progression de la maladie.
Dès mars 2020, la plupart des gouvernements en Afrique et ailleurs dans le monde, ont mis en place des mesures plus ou moins strictes de restriction, voire de confinement, dans le souci de freiner la propagation de la COVID. Ces mesures ont eu des effets très néfastes aussi bien sur le plan économique que social, ce qui a suscité en retour de nouvelles mesures d’atténuation avec des coûts énormes pour les finances publiques.
Dans un contexte africain dominé par les activités informelles, où le filet de sécurité sociale est souvent inexistant, et où les pays ne disposaient pas de marges de manœuvre budgétaires pour leurs dépenses économiques et sociales d’urgence, l’impact des mesures de confinement et de distanciation sociale ont durement affecté une grande partie de l’économie et exposé beaucoup de travailleurs, dont particulièrement ceux du secteur informel, à des pertes massives de revenus et à la disparition de leur moyen de subsistance.
La pandémie de COVID-19 a non seulement mis en évidence la vulnérabilité du secteur informel, mais également le grand défi pour les décideurs des politiques publiques pour venir en aide aux personnes les plus touchées de ce secteur, dont notamment les jeunes et les femmes qui n’étaient pas couverts auparavant par des régimes de soutien au revenu ou l’ont été de manière inefficace. En effet, l’absence ou le manque d’efficacité souvent noté dans les programmes sociaux existants (avant la pandémie) font que les risques sont élevés que les groupes sociaux visés ne soient pas, ou faiblement, impactés.
Le cas des femmes est particulièrement préoccupant puisqu’elles représentent la majorité de la main-d’œuvre dans les secteurs durement touchés par la pandémie.
Le colloque regroupera des experts des milieux académique, gouvernemental, privé ainsi que des organisations internationales qui vont partager les résultats de leurs travaux de recherche ou leurs expériences et pratiques en lien avec le sujet abordé.
Le colloque se déroulera en mode hybride, soit en présentiel et en ligne avec une diffusion en direct sur les réseaux sociaux. Une interprétation simultanée en anglais et français sera disponible. L’inscription sera gratuite, mais obligatoire.
Date : 12 octobre 2021 en présentiel (à l’UCAD) et en ligne
Un service de traduction simultanée de l’anglais vers le français sera offert.
Colloque organisé par le Laboratoire d’Analyse des Politiques de Développement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (LAPD), La Cellule d’Analyse des Politiques Economiques du CIRES (Université de Cocody-Abidjan) et l’Observatoire de la Francophonie économique de l’Université de Montréal (OFE).
Avec l’appui du Centre de recherches pour le développement international (CRDI)
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