Syndicaliste et féministe
Léa Roback était une syndicaliste, une libraire marxiste et une féministe à côté de sa consœur Madeleine Parent. La Maison Parent-Roback, une maison regroupant des organismes québécois de femmes, porte d’ailleurs leur nom en leur honneur. Née de parents juifs polonais, elle a passé son enfance à Beauport (Québec) vivant avec les gens pauvres. De 1919 à 1922, elle a travaillé comme réceptionniste et caissière au théâtre His Majesty’s, à Montréal. Avec ses économies, elle s’inscrit, en 1926, à l’Université de Grenoble en littérature, ce qui lui permet de voyager et d’occuper de petits emplois en Europe, à New York et d’étudier à Berlin, où elle a joint son frère étudiant en médecine. C’est là qu’elle découvrira le nazisme et elle devient membre du Parti communiste qui représente la lutte anti-nazisme, en 1929.
De retour à Montréal, elle se consacre à la défense des ouvrières du textile. De 1936 à 1952, elle a travaillé à l’Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames (UIOUD). Elle organise une grève de 5,000 ouvrières du textile avec l’UIOUD, l’une des grèves les plus importantes au Canada pour l’amélioration des conditions de travail des femmes. Elle devient organisatrice syndicale chez RCA Victor, ce qui lui causera son renvoi.
En 1960, elle appuie la Voix des femmes aux côtés d’autres féministes canadiennes : Thérèse Casgrain, Jeanne Sauvé, Solange Chaput-Rollant et Simone Monet-Chartrand. Comme féministe, elle a milité pour le droit de vote et le droit à l’avortement, contre l’injustice et la paix. En 1993, avec la Fondation Léa Roback, elle a poursuit le but d’encourager les filles et les femmes à faire des études jusqu’à l’université. Elle est décédée accidentellement à l’âge de 96 ans, toujours militante.
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