Territoire traditionnel non cédé du peuple anishinabé algonquin [Ottawa], 27 août 2019 – Deux coalitions représentant plus de 125 ONG canadiennes ont accueilli favorablement aujourd’hui l’annonce faite par le premier ministre d’un engagement de 300 millions de dollars canadiens envers le Fonds vert pour le climat (FVC), soulignant cependant que cette contribution est de beaucoup inférieure à la part équitable du Canada et qu’elle envoie un mauvais signal quant à la détermination du Canada à lutter contre les changements climatiques.
« Le Fonds vert pour le climat est l’un des meilleurs outils que le Canada peut utiliser pour réduire la pauvreté et promouvoir l’égalité des genres », selon Paul Hagerman, directeur des politiques publiques à la Canadian Foodgrains Bank et coprésident de la Coalition canadienne sur le climat et développement (C4D). Le FVC offre un appui à de nombreux pays en développement afin qu’ils puissent s’adapter aux changements des cycles de précipitations et à l’augmentation de la fréquence des tempêtes qui menacent d’annuler les progrès accomplis récemment dans plusieurs de ces pays, en particulier pour les femmes et les filles qui pratiquent l’agriculture et qui prennent soin de leurs familles. »
Le FVC est le principal mécanisme de financement de la Convention des Nations Unies sur le climat visant à aider les pays et les populations vulnérables, notamment les femmes et les filles qui sont les premières victimes des effets des changements climatiques. Il s’agit d’un outil clé utilisé par les pays développés pour tenter de mobiliser annuellement 100 milliards de dollars américains en financement climatique d’ici 2020, en conformité avec l’Accord de Paris et les objectifs de développement durable. Le FVC a financé des activités dans 99 pays en développement depuis sa création en 2015, investissant plus de cinq milliards de dollars américains dans l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques.
« Dans la situation d’urgence climatique actuelle, la contribution du Canada au premier processus de réapprovisionnement est la bienvenue », a déclaré Eddy Perez, analyste des politiques internationales au Réseau action climat Canada. « Nous encourageons le Canada à annoncer qu’il entend fournir tous les 300 millions de dollars canadiens en subventions et non en prêts. Pour être un leader international sur le climat, le prochain gouvernement canadien doit s’engager à améliorer à la fois son action climatique au niveau national et son financement climatique international, qui est actuellement faible, destiné à soutenir les pays les plus vulnérables. » Les engagements du Canada envers les pays en développement pour lutter contre les changements climatiques et réaliser les objectifs de développement durable ne sont pas reflétés par la faible ambition démontrée dans cette annonce.
Le premier ministre Trudeau a fait cette annonce à la conclusion du Sommet du G7 à Biarritz, en France, dans le cadre d’un engagement collectif des pays du G7 de fournir 5,5 milliards de dollars au renflouement du FVC. Les membres du G7 ont appelé les autres pays à contribuer également à la réussite du premier processus de réapprovisionnement pour permettre au FVC d’aider les pays à mettre en œuvre des plans climatiques ambitieux.
La Coalition canadienne sur le climat et le développement (C4D) comprend environ 25 organisations ayant une expertise en développement et en environnement. La plupart d’entre elles travaillent sur le terrain dans les pays en développement afin d’aider les populations à surmonter les obstacles qui les empêchent d’améliorer leurs conditions de vie.
Le Réseau action climat Canada est une coalition de 100 organisations canadiennes qui se préoccupent des effets des changements climatiques sur les gens, les plantes et la faune. Nous travaillons ensemble dans le but de trouver des solutions à la gestion de nos émissions de carbone dans le cadre d’un développement durable et équitable.
Pour information :
Eddy Pérez
+1 514-975-1592
[email protected]
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