Les passeurs
par Mélissande
Tout portait à croire que rien ne nous reliait, ce matin-là dans l’auditorium. Quelques centaines d’étrangers, provenant des quatre coins du Québec. Un ensemble disparate d’étrangers, ayant des cultures différentes, des parcours diversifiés et des idées divergentes. Pourtant, tous unis par la même volonté de faire une différence. Tous présents, ici et maintenant. Indignés et prêts à s’impliquer. Prêt à refuser ce qui est, pour mieux imaginer ce qui pourrait être.
L’horloge tourne et tout le monde l’observe. Il y a ceux qui l’observent avec inquiétude, mais qui choisissent de fermer les yeux. Il y a aussi les indifférents, ceux qui n’ont pas le temps de s’en préoccuper. Puis, il y a nous. Ceux qui ne peuvent rester passifs face à ce qui se passe ailleurs. Ceux qui sont prêts à compromettre leur petit confort. Ceux qui s’arrachent les œillères pour acquérir une vision plus large. Les optimistes. Ceux qui ont espoir que les choses pourraient être différentes. Ceux qui veulent agir, réagir.
Comme Monsieur Robert Jasmin la si bien dit lors de son atelier, au final, nous sommes des passeurs ; d’autres y étaient avant nous et y seront après nous. Nous ne sommes que de passage. Néanmoins, notre passage peut faire une différence. Il suffit de prendre part à cette course à relais. Empoigner le témoin et faire son bout de chemin, un pas à la fois, pour ensuite le céder au prochain passeur.
Alors, ne manquons pas le départ suivant, car nous sommes les prochains passeurs.
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