LGBTQI – Les bonnes pratiques en coopération internationale
Les combats des communautés LGBTQI ont amené à plusieurs avancements, mais il reste que ces communautés sont toujours vulnérables. Le sigle LGBTQI est utilisé pour représenter les gens qui ne sont pas complètement hétérosexuels ou cisgenres. Le sigle signifie Lesbienne, Gai, Bisexuel, Trans, Queer et Intersex. Il existe également d’autres termes qui définissent l’identité ou l’orientation sexuelle d’une personne telle que bispirituel, agenre ou pansexuel. Ainsi, comment peut-on intégrer les enjeux des communautés LGBTQI et les personnes LGBTQI dans la coopération internationale ?
La marginalisation des communautés LGBTQI
La pauvreté des gens est liée aux inégalités qu’ils subissent. Les barrières sociales qui ciblent l’identité et l’orientation sexuelle marginalisent les communautés LGBTQI. Cette marginalisation est préoccupante et elle apporte ses propres défis. Dans certaines régions du monde, les gens ont peur de s’identifier aux communautés LGBTQI à cause de la répression des autorités, la loi ou les mœurs. Ainsi, amener la question des droits des personnes LGBTQI peut être difficile devant la stigmatisation qu’ils subissent. Par exemple, dans le cas du secteur de la santé, les enjeux médicaux sont très peu adaptés aux réalités des communautés LGBTQI.
Amener la question des droits des communautés LGBTQI peut être ardu et il est parfois plus facile d’inclure les enjeux LGBTQI à travers d’autres grand thèmes, comme par exemple la lutte au VIH-SIDA, qui permettent de lutter pour l’accès aux soins pour tout individu, peu importe son orientation ou son identité sexuelle. Dans les projets de développement, promouvoir la diversité est une manière indirecte d’inclure toutes les identités et orientations sexuelles. Il existe également des alliés naturels qui peuvent être un apport aux luttes des communautés LGBTQI tels que les organismes du secteur de la santé ou des droits humains.
« La réalité LGBTQ est transversale, elle doit être incluse dans tous les projets et encore plus dans les projets d’orientation sexuelle. »
– Bastien Lamontagne, professeur en coopération internationale à l’Université de Montréal
Les bonnes pratiques d’intégration
La question des droits des communautés LGBTQI peut être délicate avec les partenaires du Sud et peut créer un malaise auprès des employés des organismes de coopération internationale (OCI).
La sensibilisation aux droits des communautés LGBTQI doit commencer tout d’abord par son réseau, c’est-à-dire auprès des employés des OCI, et par la suite avec les partenaires au Sud. Aussi, il faut s’assurer de la protection des partenaires qui militent pour les communautés LGBTQI.
Afin de mieux outiller les coopérant-e-s devant les enjeux liés à la question LGBTQI, des formations et des discussions sont importantes. Ces derniers doivent être sensibilisés à la possibilité que des membres de leurs environnements de travail soient des personnes LGBTQI. Les intervenant-e-s doivent aussi être outillés pour assurer leur sécurité et également prendre en considération les besoins et les intérêts des personnes LGBTQI. Ainsi, une approche intersectionnelle est primordiale pour ne pas avoir d’impact négatif sur les personnes LGBTQI et leurs luttes.
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