Militante sociale et féministe
Maxima Acuña Atalaya est une agricultrice et défenseuse des droits autochtones. Elle lutte depuis 2011 contre le projet d’extraction minière Yanacocha de la compagnie Newmont Minig Corporation et de la Compañía de Minas Buenaventura. Ce projet menace de priver les habitants et les communautés autochtones de leur terre de la région de Sorochuco.
Sa lutte contre ce projet a commencé lorsque sa maison et son jardin maraîcher ont été détruits par des agents de sécurité privés travaillant pour les compagnies minières. Maxima Acuña et sa fille ont été à cette occasion battues au point de devenir inconscientes. Les accusations déposées à la police de la région et au ministère de la Justice du pays n’ont pourtant pas été prises en compte.
En 2012, des manifestations massives contre le projet s’organisent, où cinq manifestants ont perdu la vie et d’autres ont été incarcérés, y compris Maxima Acuña qui a été condamnée à trois ans d’emprisonnement et à payer une amende à la compagnie minière pour avoir occupé illégalement les terres minières, terres qui appartiennent aux habitants de la région. Maxima a fait appel du jugement en 2012 et en 2014 sans succès, car le tribunal a réaffirmé la condamnation initiale. En 2014, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a demandé au gouvernement péruvien de prendre des mesures pour protéger les droits des populations de la région. Cette demande est restée jusqu’à maintenant sans réponse. En 2015 les forces de sécurité des entreprises ont à nouveau détruit la maison de Maxima Acuña, ce qui a suscité des manifestations nationales et internationales.
Le travail de Maxima Acuña Atalaya pour la défense de la terre, de l’environnement et des droits des peuples autochtones de la région a été reconnu en 2016 par le Prix Goldman.
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