Le Comité québécois femmes et développement de l’AQOCI était représenté par :
- Denise Byrnes, directrice générale d’Oxfam-Québec
- Anne Delorme, chargée de programme à l’AQOCI
- Linda Gagnon, directrice générale par intérim à SUCO
- Christine Messier, directrice des programmes de Carrefour international
La ministre de la Condition féminine du Canada madame Maryam Monsef ainsi que la ministre de la Condition féminine du Québec madame Hélène David y ont également prononcé des allocutions.
Extrait du mot d’ouverture de madame Anne Delorme qui coordonne le Comité québécois femmes et développement à l’AQOCI :
« Le panel d’aujourd’hui, tout comme le thème de la Commission de cette année, porte sur l’autonomisation des femmes rurales, et propose une approche féministe.
En quoi consiste cette approche féministe? À la base, c’est de s’assurer que les femmes soient au cœur du développement et des décisions concernant leurs communautés et leurs pays. C’est de reconnaître et de valoriser leur compétence et leur expertise, leur contribution au processus de paix, à la résilience aux changements climatiques, à la sécurité alimentaire, à la bonne gouvernance. Mais avant tout : C’est une question de droits.
Le droit des travailleuse en milieu rural, notamment les agricultrices, de s’organiser et de négocier collectivement. Qu’elles puissent avoir non seulement accès, mais le contrôle de la terre, des moyens de production, et des ressources financières.
Le droit des femmes de vivre sans violence, car quelle autonomisation est possible lorsque la violence domestique et la violence au travail perdurent?
Les droits reproductif et sexuel des femmes, et particulièrement des jeunes femmes, car le mariage et les grossesses précoces sont des barrières importantes à l’éducation et à la capacité des femmes de devenir des citoyennes capables de contribuer au développement et à l’économie de leurs pays.
Cependant, l’autonomisation des femmes n’est pas la seule voie pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous ne pouvons pas avancer sans la transformation des relations de pouvoirs, la transformation de nos sociétés : un travail essentiel et de très longue haleine, qui nous concerne toutes, et tous.
Les organisations de femmes et les mouvements féministes sont au cœur de cette transformation. Malgré le fait que ces organisations de défenses des droits des femmes sont sous financées et très peu appuyées, particulièrement en milieu rural, elles se mobilisent sans relâche pour promouvoir les droits des femmes, afin de renforcer l’engagement et la volonté politique de leur gouvernement, et ce, à tous les niveaux.
Les gouvernements ont un rôle important à jouer dans l’établissement de lois et de politiques au niveau national, mais également dans la mise en œuvre de leurs engagements internationaux. En mariant politique et ressources financières, les gouvernements peuvent réduire les obstacles structurels auquel font face les femmes pour réaliser leur plein potentiel économique, politique et social.
Nous avons la chance d’avoir importants alliés, dont le Canada, qui s’est dotée en 2017 d’une nouvelle politique féministe d’aide internationale. Le Canada accordera également 150 millions de dollars pour répondre aux besoins des organisations locales de femmes. Nous sommes très fier de présenter ce panel avec le Canada. »
Les commentaires sont fermés.