Le Forum social mondial (FSM) est un forum international qui réunit des citoyennes et des citoyens, des organisations et des mouvements sociaux du monde entier sensibles à la cause altermondialiste. L’édition 2022 du FSM se tiendra à Mexico du 1er au 6 mai et constituera un moment important pour la relance des résistances et du mouvement altermondialiste.
C’est dans ce contexte que l’AQOCI met sur pied une délégation jeunesse composée de quatre personnes de 18 à 35 ans. L’association souhaite ainsi encourager le développement de liens entre les militant-e-s du Québec et du monde au sein des mouvements qui luttent pour la solidarité internationale, les droits des femmes, pour l’environnement et pour les droits des peuples autochtones.
La délégation jeunesse
Marie-Clarisse Berger
Étudiante de deuxième année en droit à l’Université de Sherbrooke, Marie-Clarisse aime débattre avec les gens. Née à Port-au-Prince en Haïti, elle a grandi dans le Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup. Passionnée de politique, vous la trouverez peut-être à l’Assemblée nationale dans quelques années. Malgré sa franchise, elle saura faire preuve de douceur et de sensibilité. D’ailleurs la cause animale la touche beaucoup. Si elle ne pratique pas le droit criminel ou de l’environnement dans quelques années, elle défendra peut-être les droits de vos compagnons de vie. Du haut de ses (presque) 5 pieds 3 pouces, elle est dynamique et sait faire sa place. Plus tard, Marie-Clarisse aimerait diriger son propre organisme à but non lucratif dans son pays d’origine.
« J’aime beaucoup les enjeux sociaux et j’aimerais comprendre comment faire de notre monde une place où l’équité prône. J’aime apprendre en plus de vouloir contribuer à l’avancement de la société. Je perçois le FMS comme un endroit d’échanges entre militant.e.s ce qui risque d’être fort intéressant. J’aimerais comprendre mieux les luttes autochtones à l’international. »
Daniela Guerra Carranza
Originaire du Salvador, Daniela Guerra Carranza est étudiante à la maîtrise en développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa et diplômée du baccalauréat en relations internationales et droit international de l’Université du Québec à Montréal. Elle a participé à des projets de recherches en lien avec l’environnement, l’accès à l’eau et la protection des droits humains. Ses présentes recherches mobilisent des approches décoloniales et féministes afin de comprendre les dynamiques de pouvoir et de domination au sein du travail domestique en Amérique latine.
« Le Forum Social Mondial est une opportunité unique pour moi, qui, je suis certaine, ne manquera pas de contribuer à mon développement personnel en tant que chercheuse, mais également en tant qu’individu. Je m’intéresse particulièrement à l’idée de dialoguer sur les alternatives possibles au monde capitaliste, néolibéral et patriarcal actuel, notamment sur des enjeux liés à l’environnement, aux questions de genre et aux peuples autochtones. Ce seront certainement des discussions remplies de richesses avec divers points de vue d’individus, d’organisations et d’activistes venant de partout dans le monde, qui m’aideront à réfléchir et à comprendre ma propre positionnalité et subjectivité. C’est un événement qui me permettra de faire preuve de réflexivité sur ma personne, ainsi que d’explorer de nouvelles avenues auxquelles je n’avais pas pensé, qui seront fortement pertinentes pour mes recherches. »
Natalia Torres Orozco
Natalia est avocate de formation à l’Université de los Andes en Colombie et maître en droit international et politique internationale appliqués à l’Université de Sherbrooke au Canada. Elle travaille actuellement comme professionnelle de recherche et comme chargée de projet au Centre interdisciplinaire de développement international en santé de l’Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche portent sur des sujets tels que la gouvernance mondiale de la santé, les impacts sociaux des changements climatiques, le féminisme, les projets de développement international, la migration et les droits humains, entre autres.
« J’aimerais participer au forum social mondial pour rencontrer d’autres personnes du mouvement féministe, des personnes qui œuvrent pour l’accès à la santé et des personnes du mouvement environnemental. J’aimerais savoir ce qui se fait au niveau international et régional et apprendre de nouvelles façons de faire d’autres personnes avec plus d’expérience que moi ou qui ont une vision différente à la mienne. J’aimerais également contribuer au mouvement international et québécois en lien avec l’agenda du FSM et participer au dialogue. Je trouve que cet événement est une belle occasion pour moi de comprendre mieux les mouvements anticapitalistes autour du monde et d’apporter une vision ou saisir certains angles morts dans les discussions. »
Christina Cindy Chachai
Christina est une jeune femme originaire de Obedjiwan, de la nation Atikamekw. Âgée de 26 ans et maman de 3 enfants, elle habite dans la ville de Québec depuis plus de 16 ans. Elle travaille comme infirmière auxiliaire et assistante dentaire à l’institut Universitaire de Cardiologie et Pneumologie de Québec. Elle étudie présentement en temps partiel à l’UQAT en Certificat de Gouvernance autochtone tout en étant interprète en langue Atikamekw à la banque d’interprètes de la Capitale-Nationale. Christina est aussi représentante jeunesse de Femmes autochtones du Québec en milieu urbain, adjointe jeunesse des 11 Nations et navigatrice pour usager autochtone en milieu de soins de santé.
Impliquée dans des organismes par et pour les Premières Nations, son rêve (qui deviendra bientôt réalité) est d’ouvrir une entreprise en soins à domicile pour les Premières Nations en milieu urbain et de favoriser ainsi la sécurisation culturelle. C’est une femme engagée qui sensibilise les gens aux enjeux et réalités autochtones et veille à ce que les générations futures aient les outils qu’elle n’a pas pu avoir. Elle tient à léguer à nos enfants un bel avenir.
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