Une approche féministe de l’aide internationale du Canada

Le Comité québécois femmes et développement (CQFD) a participé à deux évènements dans le cadre de la consultation d’Affaires mondiales Canada pour promouvoir les droits des femmes et l’égalité des sexes. Lors de la Table ronde sur le leadership du Canada en matière d’égalité entre les sexes et de droits des femmes et des filles, Anne Delorme, coordonnatrice du CQFD a contribué aux principales recommandations:

• L’égalité entre les sexes, en tant que priorité autonome, est essentielle.
• Le soutien et financement aux organisations et aux mouvements de défense des droits des femmes.
• Le leadership à l’égard de la représentation égale des femmes dans les processus décisionnels.
• Que l’égalité entre les femmes et les hommes soit une priorité transversale dans tous les domaines (exemple : les changements climatiques, l’aide humanitaire, les processus de la paix, les droits sexuels et génésiques, le pluralisme et l’accès à la justice)
• Des promesses politiques solides doivent être accompagnées d’un financement à long terme, d’une capacité sur le plan des ressources humaines et d’une responsabilisation à tout les niveaux

Rapport de la Table ronde sur le leadership du Canada en matière d’égalité entre les sexes et de droits des femmes et des filles REPORT on the Roundtable on Canada’s Leadership on Gender Equality and the Rights of Women and Girls


Lis Suarez, directrice générale de Fem International, a représenté le Comité québécois femmes et développement (CQFD) de l’AQOCI lors d’une journée de dialogue sur une approche féministe de l’aide internationale du Canada. 50 représentant-e-s du gouvernement et de la société civile ont évalué les défis, les lacunes et les forces de l’approche d’Affaires mondiales Canada. Les recommandations suivantes sont le fruit de ce dialogue pour une politique féministe : 1. Examiner toute aide internationale à travers le prisme de son impact potentiel sur les obstacles structurels et les rapports de force qui engendrent les inégalités hommes-femmes. Établir des mécanismes faisant desprincipes féministes d’intersectionnalité, d’agentivité et de droits des composantes nécessaires de tout projet d’aide internationale.

2. Partout dans le monde, la promotion des droits des femmes souffre cruellement de sous-financement. Consacrer 20 pour cent de l’aide à des activités de promotion des droits des femmes, de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des sexes. En ce sens, il faudrait allouer chaque année, la somme de 100 millions de dollars à un mécanisme de financement prévisible et à long terme à des mouvements féministes et des organisations de promotion des droits des femmes.

3. Instaurer un axe d’action indépendant pour formaliser les principes féministes par le biais de programmes ciblant les droits des femmes et l’égalité des sexes. Mettre l’accent sur « la santé et les droits des femmes et des enfants », est une proposition beaucoup trop vague qui ne donne ni à la santé ni aux droits la place qui leur revient.

4. Une réelle intégration de l’égalité des sexes à l’ensemble des programmes et politiques tout en veillant à ce que les programmes de développement international et d’assistance humanitaire comprennent au moins un élément de résultat à moyen terme doté de ressources adéquates et visant les causes structurelles des inégalités femmes-hommes. Donc mettre l’accent sur la transformation des rapports de force entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des femmes, plutôt que sur de simple indicateurs de base, comme le taux de participation des femmes. Pour en savoir davantage Une approche féministe de l’aide internationale du Canada A Feminist Approach to Canada’s International Assistance

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